Guide de voyage éco-responsable Canada

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel au Canada est de 9.5 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique du Canada repose principalement sur l’énergie hydraulique (59,2%), les énergies fossiles (18,3%) et le nucléaire (environ 14,4%), émettant en moyenne 186,5 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2021). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Situé en Amérique du Nord, le Canada se trouve à environ 6 500 km de Paris. Un aller-retour à Montréal (côte est) en classe économique émet aux alentours de 1,8 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Il faut noter que plus de 5 500 km séparent la côte d'est de la côte ouest. Un aller-retour depuis Paris vers une destination de la côte ouest aura donc une empreinte carbone plus élevée. Source: MyClimate.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant au Canada sont de 13.0 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Le Canada obtient une très mauvaise note sur ce critère car il utilise beaucoup plus de ressources que ce que la planète pourrait régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 5,1 planètes Terre pour que la consommation canadienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Cette utilisation intensive des ressources peut s'expliquer par la forte population et grande superficie du pays, ainsi que son niveau de développement, qui contribuent à une très forte consommation sur le territoire. Source: Earth Overshoot Day.

D’après les Nations Unis, le Canada possède un indice de développement humain de 93,6. Ce score très élévé, est de 20,5 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le taux d'alphabétisation sont bien au-dessus de la moyenne mondiale. Le PIB par habitant est quant à lui très largement au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Au Canada, 99% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Le Canada accueille 32,4 millions de touristes par an, contre 37,6 millions d’habitants. L’intensité touristique y étant modérée, elle a peu d'influence sur le pays. Le tourisme contribue cependant à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Source: La Banque Mondiale.

La qualité des politiques publiques au Canada est considérée comme élévée. Le pays est réputé pour son système de gouvernance démocratique stable, sa protection des droits de l'Homme, son système de santé universel et ses politiques sociales progressistes. L'accès aux services publique comme l'eau et l'électricité est assuré et les infrastructures sont excellentes. Le sentiment d’insécurité y est généralement peu élevé, bien qu'il y ai régulièrement des vols. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Le Canada offre de bonnes conditions de travail. Les salaires sont encadrés, et leurs politiques contre la discriminations au travail sont très développées. Cependant, les contrats sont relativement précaires et les travailleurs n'ont pas le droit de grève. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

Le tourisme représente 7,9% de l’emploi au Canada et ne contribue au PIB qu’à hauteur de 6,3%. Le tourisme ne contribue donc que très peu au bon fonctionnement de l’économie locale. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres au Canada est jugé faible, notamment en raison d'un taux d'urbanisation de 3 habitants par kilomètre carré. De grandes zones désertiques sont inhabités au Canada ce qui réduit la pression humaine sur l'espace. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen du Canada est de 67%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Au cours des 50 dernières années, les populations de poissons, d'oiseaux, de mammifères, d'amphibiens et de reptiles ont enregistré un déclin de 59%. La biodiversité est directement affectée par plusieurs problèmes, notamment la perte d'habitats, principalement due à l'expansion urbaine. Source: UN Biodiversity Lab.

Au Canada, la gestion des déchets est moyenne. Le pays a un bon niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 92.3/100. Le pays a cependant de très gros efforts à faire en termes de taux de recyclage (score de 23.1/100) et de responsabilité liée à la pollution de plastique des océans (score de 30.2/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Le Canada est classé 49/180, avec un score de 50/100. Le pays a un score de 52.5 en termes de vitalité des écosystèmes, 85.9 en termes de santé et 28.2 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, le Canada a enregistré une diminution de 2,8% de couverture forestière, représentant une perte de 8,2 millions d’hectares de terres arborées. Bien que la variation soit relativement modeste en pourcentage, elle représente une superficie considérable en termes absolus. Celle-ci serait principalement explicable par l’extension des terres agricoles et l’exploitation minière et de sables bitumineux. Source: Global Forest Watch.

Le Canada compte 20 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. L'intérêt touristique du pays se concentre cependant principalement sur la richesse et la beauté de ses paysages, notamment de lacs et de montagnes. Source: UNESCO.