
Voyage à Madagascar : Le guide ultime pour préparer votre séjour
Madagascar, immense île de l’océan Indien au large de l’Afrique, fascine par sa biodiversité unique et ses paysages variés. Surnommée la « Grande Île » en raison de sa taille (quatrième plus grande île du monde), ce pays offre un dépaysement total aux amoureux de nature, de découvertes culturelles et d’aventure. Un voyage à Madagascar se prépare minutieusement : climat, itinéraires, formalités… Ce guide complet vous aide à organiser votre séjour pas à pas, en répondant à toutes vos questions. De Antananarivo la capitale malgache dynamique aux parcs nationaux reculés abritant lémuriens et baobabs, parcourez avec nous les merveilles de cette destination d’exception. Voici le guide ultime pour partir à la découverte du cœur de Madagascar en toute sécurité et profiter pleinement de votre voyage.
Quand partir à Madagascar ?
Planifier la période idéale pour partir est essentiel pour réussir votre voyage. Madagascar connaît une alternance de saison sèche et de saison des pluies, avec des variations de climat selon les régions. Il convient donc de choisir vos dates en fonction des zones que vous souhaitez visiter et des activités envisagées.
Meilleure période pour visiter les différents sites
La saison sèche, d’avril à novembre, est globalement la meilleure période pour voyager sur l’île. Durant ces mois, la météo est plus clémente et les routes sont praticables presque partout. Entre mai et octobre, les températures sont agréables et les pluies rares, ce qui permet de découvrir la majorité des sites dans de bonnes conditions. Par exemple, pour explorer les Tsingy de Bemaraha ou le parc national de l’Isalo sans boue ni averses, il vaut mieux éviter l’été austral (décembre à mars) qui correspond à la période humide.
Chaque région a toutefois ses spécificités climatiques. La côte Est, couverte de forêt tropicale, reste plus arrosée toute l’année et connaît des pluies fréquentes même en saison sèche. À l’inverse, le sud-ouest et l’extrême sud (région de Tuléar par exemple) sont arides et peuvent se visiter quasiment toute l’année, bien qu’il y fasse très chaud en été austral. Le nord et le nord-ouest (Diego Suarez, Nosy Be) bénéficient d’un climat tropical modéré d’avril à novembre, idéal pour profiter des plages et des plongées. En résumé, la grande majorité des voyageurs choisissent de partir entre avril et octobre. Septembre et octobre notamment offrent un excellent compromis avec une météo sèche partout et moins de touristes qu’en plein été.
Climat et météo à Madagascar
Située dans l’hémisphère sud, Madagascar vit au rythme de l’hiver austral (avril à octobre, période sèche et plus fraîche) et de l’été austral (novembre à mars, saison humide). Durant l’hiver austral, les journées sont ensoleillées avec des températures douces (20-25°C en moyenne dans les Hautes Terres, plus chaud sur les côtes). Les nuits peuvent être fraîches, surtout en altitude sur les Hauts Plateaux (Antananarivo peut descendre en dessous de 10°C la nuit en juillet). À partir de novembre, la chaleur et l’humidité augmentent progressivement. De décembre à mars, la saison des pluies s’installe : fortes averses orageuses en fin de journée, et parfois cyclones tropicaux en janvier-mars qui peuvent toucher surtout la côte est et le nord du pays.
En pratique, de mi-décembre à fin février, de nombreuses pistes deviennent difficiles d’accès à cause des pluies, en particulier pour rejoindre des sites isolés. Par exemple, la route menant aux Tsingy de Bemaraha est impraticable pendant la saison des pluies. Si vous prévoyez un autotour à travers Madagascar, il est donc déconseillé de le faire durant cette période. En revanche, dès le mois d’avril, les pluies diminuent et la nature est verdoyante : c’est le début d’une excellente fenêtre jusqu’en juin, puis à nouveau en septembre-octobre après l’hiver austral. Notez que août est le mois le plus frais (voire froid la nuit) mais aussi très prisé des touristes européens – attendez-vous donc à davantage de monde sur les sites touristiques et à devoir réserver vos hébergements à l’avance durant cette haute saison.
Événements et festivals à Madagascar
Madagascar possède aussi une vie culturelle rythmée par des festivals et fêtes traditionnelles tout au long de l’année, ce qui peut ajouter un intérêt supplémentaire à votre voyage. Parmi les principaux événements :
-
Juin – Juillet : La période de l’hiver austral est marquée par plusieurs festivités. Fin juin, on célèbre la Fête Nationale malgache le 26 juin, avec des feux d’artifice et des défilés dans tout le pays. En juillet, direction l’île de Sainte-Marie pour le Festival des Baleines qui fête l’arrivée des baleines à bosse ; pendant une semaine, concerts, courses de pirogues et animations accompagnent l’observation des baleines au large. Toujours en juillet, à Morondava, a lieu le Festival Baobab Fosa qui met à l’honneur la culture sakalava et la conservation de la nature autour de l’Allée des Baobabs.
-
Août – Septembre: Sur l’île de Nosy Be, le festival Donia se tient généralement fin septembre. C’est un grand festival de musique et de culture qui attire des milliers de spectateurs et célèbre la « belle vie » en dialecte local. Fin octobre à Tuléar (sud-ouest), le Vez’tival propose durant une semaine des activités culturelles et sportives (courses de pirogue, concerts, expositions), célébrant la culture du sud-ouest malgache.
-
Octobre : La capitale Antananarivo devient la scène du Madajazzcar, un festival international de jazz de renom, organisé chaque année en octobre. De nombreux artistes locaux et étrangers s’y produisent, faisant vibrer la ville au son du jazz et d’autres musiques.
-
Avril : Chaque année en avril, Antananarivo accueille les Rencontres du Film Court, un festival de court-métrage qui met en compétition de jeunes réalisateurs malgaches et internationaux. La ville devient alors la capitale du cinéma pour une dizaine de jours, l’occasion pour les cinéphiles de découvrir un cinéma créatif et dynamique.
En plus de ces festivals, il existe des cérémonies traditionnelles à ne pas manquer si l’occasion se présente, comme le Famadihana (retournement des morts, coutume funéraire célébrée de juin à septembre dans les Hautes Terres) qui, bien qu’étant une fête familiale, peut être observée avec respect par des étrangers accompagnés de guides locaux. Enfin, les vacances de Pâques et de Noël correspondent aux congés scolaires : à Pâques, fin mars ou début avril, la saison des pluies se termine à peine mais certains profitent de cette période pour voyager, tandis qu’à Noël (fin décembre) les conditions climatiques sont moins favorables mais l’ambiance festive est au rendez-vous dans les villes.
Où aller à Madagascar ?
Madagascar regorge de sites naturels époustouflants et de régions aux ambiances très différentes. Des massifs rocailleux du Tsingy aux lagons turquoise de Nosy Be, en passant par les canyons de l’Isalo et les villages des Hauts Plateaux, le plus dur sera de choisir. Voici un tour d’horizon des incontournables et de quelques destinations moins connues, ainsi que des idées d’itinéraires adaptés à chaque voyageur.
Les incontournables : Tsingy, Isalo, Nosy Be…
Les formations karstiques acérées des Tsingy de Bemaraha offrent un paysage unique au monde. Ce massif de pics calcaires ciselés abrite un écosystème endémique et promet une aventure inoubliable aux voyageurs prêts à arpenter ses passerelles et canyons. Les Tsingy de Bemaraha, classés à l’UNESCO, figurent parmi les sites les plus spectaculaires de Madagascar. On y randonne sur des ponts suspendus au-dessus du vide, on y découvre des grottes et des vues panoramiques à couper le souffle. C’est un must pour les aventuriers, à combiner avec la descente en canoë de la rivière Tsiribihina ou une excursion sur la rivière Manambolo toute proche pour explorer les gorges et caves sacrées.
L’allée des baobabs près de Morondava, dans l’ouest malgache, au crépuscule. Ces géants emblématiques de Madagascar offrent un spectacle saisissant, témoin de la richesse de la nature et du caractère unique de l’île. À quelques kilomètres de Morondava se dresse l’Allée des Baobabs, une piste de terre ocre bordée de majestueux baobabs millénaires. Ce site emblématique au coucher du soleil est un passage obligé pour de superbes photos et pour ressentir la magie de Madagascar. Non loin, la réserve de Kirindy permet d’observer le fameux fossa (grand carnivore endémique) et des lémuriens nocturnes.
Plus au sud, le parc national de l’Isalo est un autre joyau malgache. Il s’agit d’un massif de grès érodé formant des canyons profonds, des piscines naturelles et des paysages quasi-lunaires. Une randonnée dans le canyon des Makis ou jusqu’à la Piscine Naturelle d’Isalo vous fera traverser des oasis de palmiers et des grottes habitées jadis par les Vazimba (anciens habitants). C’est l’occasion d’apercevoir des lémuriens sifaka et makis catta dans un décor de Far West.
Dans l’est du pays, les forêts pluviales sont à l’honneur. Le parc national de Ranomafana, accessible depuis la RN7, est réputé pour sa forêt dense abritant une multitude d’espèces de lémuriens (dont le rarissime lémur bambou doré) et une biodiversité incroyable. Un peu plus au nord, le parc national d’Andasibe-Mantadia (Périnet) est le meilleur endroit pour entendre le chant envoûtant de l’indri, le plus grand lémurien, et pour observer de près caméléons, grenouilles multicolores et orchidées sauvages. Ces parcs de l’est plairont aux passionnés de faune et de flore tropicales.
Au nord-ouest, Nosy Be est la destination balnéaire par excellence. Surnommée l’île aux parfums pour ses plantations d’ylang-ylang, Nosy Be attire pour ses plages idylliques, ses eaux chaudes propices à la plongée sous-marine et ses couchers de soleil romantiques. L’île est entourée d’îlots sublimes : Nosy Komba (île aux lémuriens), Nosy Tanikely (réserve marine aux récifs coralliens poissonneux) ou Nosy Iranja et son fameux banc de sable blanc. La sublime langue de sable reliant les deux îlots de Nosy Iranja, au large de Nosy Be. Cet endroit paradisiaque est idéal pour une escapade détente, offrant snorkelling dans un lagon turquoise et farniente sur du sable immaculé.. Nosy Be constitue une halte idéale en fin de parcours pour se reposer après un circuit aventureux sur la Grande Île.
Enfin, Antananarivo, la capitale perchée dans les Hautes Terres, mérite qu’on s’y attarde au début ou à la fin du voyage. Cette capitale animée et dynamique offre un aperçu de la vie urbaine malgache : marchés colorés (comme le marché artisanal de la Digue ou le grand marché d’Analakely), vestiges historiques (le palais de la Reine – Rova, en cours de reconstruction), et points de vue imprenables depuis les collines environnantes. Tana (son petit nom) permet de comprendre l’histoire du pays et de goûter à sa gastronomie mêlant influences malgaches, asiatiques et françaises.
Autres incontournables notables : l’île Sainte-Marie (Nosy Boraha) sur la côte est pour son charme authentique et l’observation des baleines de juillet à septembre, la baie de Diego Suarez au nord avec la Mer d’Émeraude (lagon émeraude paradisiaque) et le parc de la Montagne d’Ambre (forêt primaire et cascades), ou encore l’archipel des Mitsio au large de Nosy Be pour la plongée et la pêche au gros.
Régions et destinations moins connues
Outre ces sites célèbres, Madagascar recèle de régions sauvages et isolées, parfaites pour les voyageurs en quête d’originalité hors des sentiers battus :
-
La péninsule de Masoala (Nord-Est) : difficile d’accès, ce vaste parc national protégé est un sanctuaire de biodiversité. On y accède depuis Maroantsetra par bateau. Randonnées dans la jungle primaire, découverte de lémuriens aye-aye, plongée dans le parc marin de Nosy Mangabe… Masoala comblera les aventuriers et naturalistes avertis.
-
Le massif du Makay (Sud-Ouest) : ce labyrinthe de canyons et de plateaux isolés au cœur du Sud-Ouest malgache est resté inexploré pendant longtemps. Depuis peu, des expéditions de trekking permettent de pénétrer dans le Makay pour y découvrir des paysages époustouflants et une faune endémique. C’est une aventure exigeante (camping en bivouac, marche en autonomie) mais inoubliable pour les passionnés d’exploration.
-
Le parc d’Andringitra (Centre-Sud) : loin de la foule du RN7, ce massif montagneux offre des treks vers le deuxième plus haut sommet de Madagascar, le Pic Boby (2658 m). Cascades sacrées, piscines naturelles et panorama sur la vallée du Tsaranoro attendent les randonneurs. C’est aussi ici qu’on peut apercevoir le maki catta (lémur à queue annelée) dans les éboulis rocheux de la réserve d’Anja, gérée par la communauté locale.
-
Fort Dauphin / Taolagnaro (Extrême Sud-Est): coincée entre l’océan et les montagnes d’Anosy, cette région offre une grande diversité de paysages : plages sauvages, chaîne de montagnes escarpées, et le parc national d’Andohahela (où coexistent forêt humide et forêt sèche épineuse). Peu de touristes s’y rendent en raison de l’éloignement, mais Fort Dauphin possède un charme tropical et colonial particulier, et sert de base pour explorer le sud-est malgache.
-
Le Canal des Pangalanes (Côte Est) : il s’agit d’une longue voie d’eau intérieure qui longe la côte sur des centaines de kilomètres. Dans la région de Tamatave (Toamasina), on peut naviguer en bateau sur le canal à travers des lacs et lagunes bordés de villages de pêcheurs. Ambiance paisible garantie. On peut par exemple relier Tamatave à Manambato puis le lac Rasoabe jusqu’à Ankanin’ny Nofy, un site isolé au bord du lac avec une réserve de lémuriens accessible uniquement en bateau.
En sortant des sentiers battus, il est recommandé de bien préparer sa logistique (certaines zones requièrent un 4x4, des autorisations ou la présence d’un guide expérimenté). Mais ces destinations méconnues vous récompenseront par le sentiment d’exploration et l’authenticité des rencontres avec les populations locales.
Itinéraires pour différents types de voyageurs
En famille : Pour un voyage en famille, privilégiez des étapes avec des temps de route raisonnables et des activités ludiques pour les enfants. Par exemple, un itinéraire de 10-12 jours pourrait combiner la découverte de la nature et des moments de détente : Antananarivo – parc d’Andasibe (rencontre avec les lémuriens Indri, facile d’accès) – Ansirabe (balade en pousse-pousse, visites d’ateliers de jouets en bois) – parc d’Anja près de Fianarantsoa (pour voir de près les makis catta) – parc de l’Isalo (petites randonnées accessibles aboutissant à des piscines naturelles où se baigner) – puis quelques jours de plage à Ifaty ou Nosy Be. Cet itinéraire « doux » permet aux plus jeunes de s’émerveiller devant les animaux sans trop de fatigue, tout en offrant aux parents de beaux paysages. Prévoyez des hébergements avec piscine ou en bord de mer pour que les enfants puissent se défouler pendant que les parents se reposent.
Voyageurs aventureux : Si vous cherchez l’adrénaline et l’exploration, Madagascar est un immense terrain de jeu. Un circuit aventure de 3 semaines pourrait inclure par exemple : un trek sportif dans le massif de l’Andringitra ou du Makay, la descente de la Tsiribihina en canoë ou en pirogue sur 2-3 jours avec bivouac sous tente (pour approcher les villages riverains et les cascades), l’exploration des Tsingy de Bemaraha avec passages d’escalades faciles et tyroliennes, et pourquoi pas une extension vers le Nord pour du plongée avec les requins-baleines à Nosy Be (d’août à octobre) ou une sortie canoë-kayak en mer du côté de Diego Suarez. Les aventuriers motorisés peuvent opter pour un raid en 4x4 sur des pistes mythiques comme la RN5 entre Tamatave et Maroantsetra (réputée comme l’une des plus difficiles du pays !) ou la traversée du Sud sauvage entre Tuléar et Fort-Dauphin. Ce type de voyage nécessite d’être bien informé sur les conditions et de faire appel à des guides locaux compétents, mais vous promet des souvenirs d’expédition hors norme.
Couples et amoureux : Pour un voyage en amoureux, le maître-mot sera libre et relax. On peut construire un itinéraire sur mesure mêlant charme et romantisme : commencer par la découverte des Hautes Terres (Antananarivo, ses restaurants et son ambiance coloniale, puis pourquoi pas un détour par les jolis villages des Hautes Terres comme Antsirabe et ses lacs volcaniques) puis s’envoler vers un coin de paradis. Nosy Be est idéale pour un séjour balnéaire avec hébergement en bungalow sur la plage, massages et dîners aux chandelles les pieds dans le sable. L’île Sainte-Marie est également prisée pour les voyages de noces : son ambiance tranquille, ses petites criques et son autotour possible en scooter à travers l’île font tout son charme. Entre juillet et septembre, observer ensemble les baleines à bosse au large de Sainte-Marie sera un moment magique à partager en couple. Enfin, ne manquez pas de passer une nuit dans une maison d’hôtes de charme ou un écolodge perdu en pleine nature pour vous retrouver en tête-à-tête au cœur de paysages grandioses. Madagascar offre de nombreuses occasions de vivre des instants à deux inoubliables, que ce soit au sommet d’une colline sacrée au coucher du soleil ou en pique-nique sur une plage vierge.
Que faire à Madagascar ?
Que vous soyez amateur de nature, de culture ou d’aventure, Madagascar comblera vos attentes. Les activités ne manquent pas sur la Grande Île : randonnées à pied ou à VTT, safaris photo à la rencontre des lémuriens, plongée sous-marine, sans oublier les découvertes culturelles et humaines au détour des villages.
Activités de plein air : randonnées, trekking, plongée, safari photo…
-
Randonnée et trekking : Avec ses parcs nationaux et ses massifs, Madagascar est un paradis pour la randonnée. Des balades faciles d’une heure aux treks de plusieurs jours, il y en a pour tous les niveaux. Parmi les randonnées emblématiques, on peut citer la montée au sommet de la Montagne d’Ambre dans le Nord (à travers une forêt dense jusqu’à un cratère panoramique), la traversée du parc national de l’Isalo pour admirer ses canyons et piscines naturelles, ou encore l’ascension du Pic Saint-Louis à Fort-Dauphin pour une vue sur l’océan. Les plus sportifs tenteront le trek du Makay ou le trekking sur le toit de Madagascar, le Maromokotro (2876 m, plus haut sommet de l’île) dans le massif du Tsaratanana au Nord. Toujours partir tôt le matin pour éviter la chaleur et profiter des couleurs douces sur les paysages.
-
Plongée sous-marine et snorkelling : Les fonds marins malgaches recèlent de trésors : récifs coralliens colorés, épaves, poissons tropicaux, tortues marines, et même des requins-baleines (inoffensifs filtrant le plancton) visibles autour de Nosy Be en saison. Nosy Be justement est le point de départ de nombreuses sorties plongée, notamment à Nosy Tanikely (réserve marine protégée idéale aussi pour le PMT – palmes masque tuba) ou autour des îles Mitsio. Sur la côte nord-est, l’île de Sainte-Marie offre du snorkelling dans des eaux claires et la possibilité de plonger sur des épaves de navires pirates. Côté sud-ouest, la région de Tuléar (Ifaty, Anakao) possède une barrière de corail abritant une belle faune marine, parfaite pour la plongée sous-marine. Les clubs de plongée sur place fournissent tout l’équipement et encadrent en toute sécurité, y compris les débutants (baptême possible). N’oubliez pas vos crèmes solaires écoresponsables pour préserver les coraux!
-
Safari photo et observation de la faune : Madagascar est un sanctuaire de biodiversité, l’endroit rêvé pour les passionnés d’animaux et de photo. En journée, partez avec un guide à la découverte des lémuriens dans les parcs (par exemple les sifaka danseurs à Berenty dans le Sud, les indri à Andasibe, ou les microcèbes nocturnes lors des sorties nocturnes). La patience est souvent récompensée par l’observation de scènes de vie sauvage étonnantes : un groupe de lémuriens bambou en train de se nourrir, un caméléon changeant de couleur, ou une famille de grenouilles tomate rouge vif camouflée dans les feuilles. Pour observer les caméléons et geckos de façon optimale, des sorties de nuit avec lampe torche sont organisées dans la plupart des parcs, car beaucoup d’animaux malgaches sont nocturnes. Outre les lémuriens, Madagascar abrite plus de 100 espèces d’oiseaux endémiques, des reptiles (caméléons, tortues, serpents inoffensifs) et des insectes fascinants (phasmes, papillons géants). N’oubliez pas un téléobjectif pour saisir ces merveilles sans les déranger, et suivez toujours les consignes du guide naturaliste pour approcher les animaux avec respect.
-
Activités nautiques et sportives : En plus de la plongée, on peut pratiquer le kitesurf à Diego Suarez (la baie de Sakalava est un spot de renommée mondiale pour le kite entre avril et novembre grâce au vent constant) ou vers Fort-Dauphin (Lokanono). Le surf est possible du côté de Tuléar (ex: la vague d’Anakao). Le canoë ou kayak de mer permet d’approcher les petites îles ou de longer les mangroves sur la côte ouest. Et bien sûr, une expérience à ne pas manquer est la descente d’une rivière en pirogue traditionnelle : la rivière Tsiribihina sur 2 ou 3 jours de navigation douce au fil de l’eau, ponctuée de bivouacs, de baignades sous les cascades et de rencontres dans les villages riverains, reste l’un des temps forts d’un voyage aventure à Madagascar. Ceux qui aiment la pêche au gros pourront s’embarquer depuis Nosy Be ou Sainte-Marie pour taquiner espadons, thons et barracudas aux côtés de pêcheurs expérimentés.
Visites culturelles : villages, marchés, sites historiques…
Madagascar n’est pas qu’une destination nature, c’est aussi un pays riche d’une culture et d’une histoire passionnantes. Pour s’en imprégner, rien ne vaut les interactions avec les habitants et la visite de lieux culturels.
-
Villages et rencontres : Prenez le temps de visiter les villages en chemin. Sur la RN7, par exemple, arrêtez-vous dans un village des Hautes Terres pour voir les maisons traditionnelles en brique rouge et toits de chaume, ou encore dans un village Zafimaniry (région d’Ambositra) réputé pour son art du bois sculpté inscrit au patrimoine mondial immatériel. Dans le Sud, la rencontre avec les pêcheurs Vezo sur la plage d’Ifaty ou d’Anakao vous fera découvrir leur mode de vie semi-nomade rythmé par la pêche en pirogue à balancier. Les habitants de Madagascar sont en général très accueillants – un simple « Salama ! » (bonjour en malgache) et un sourire ouvrent la porte à de beaux échanges. Vous pourrez visiter des écoles de brousse, participer à la préparation du riz (aliment de base dont la culture façonne le paysage des Hautes Terres), ou même assister à un spectacle de Hira Gasy (théâtre musical traditionnel) si l’occasion se présente.
-
Marchés et artisanat: Les marchés malgaches sont hauts en couleur et en saveurs. Ne manquez pas le grand marché d’Analakely à Tana (anciennement le Zoma), où l’on trouve de tout, des légumes aux vêtements. En province, chaque ville a son jour de marché hebdomadaire – c’est l’occasion de goûter aux fruits tropicaux (mangues juteuses, letchis en décembre, corossols…) et aux spécialités locales vendues dans la rue (brochettes de zébu, sambos épicés, mofo gasy – petits gâteaux de riz…). Côté artisanat, Madagascar excelle dans plusieurs domaines : la sculpture sur bois (notamment les boîtes à secret et meubles Zafimaniry), la marqueterie, la vannerie en sisal ou en raphia (chapeaux, sacs, nattes), les pierres précieuses et semi-précieuses taillées (saphirs du Sud, améthystes, etc.), sans oublier les fameuses miniatures en bois ou en boîtes de conserve recyclées. À Antsirabe, on peut visiter des ateliers qui fabriquent de ravissantes petites voitures ou vélos en matériaux de récupération. Ramener quelques souvenirs artisanaux est un excellent moyen de faire vivre l’économie locale tout en gardant un bout de Madagascar avec soi.
-
Sites historiques et culturels : Bien que l’histoire écrite de Madagascar soit relativement récente, le pays possède des sites historiques intéressants. Aux abords d’Antananarivo, le Rova d’Ambohimanga est un site classé à l’UNESCO : cette colline sacrée était autrefois la résidence du roi Andrianampoinimerina au XVIIIe siècle et demeure un haut lieu spirituel pour le peuple malgache. La visite permet de comprendre le royaume Merina et les traditions royales. À Antananarivo même, le Rova de Manjakamiadana (Palais de la Reine) en cours de rénovation suite à l’incendie de 1995, domine la ville et symbolise la monarchie malgache du XIXe siècle. Dans d’autres régions, on peut citer la vieille ville de Fianarantsoa avec son quartier haut perché datant du XIXe siècle, ou encore l’histoire coloniale à Diego Suarez avec les vestiges du passé français (bâtiments art déco, ruines du Bagne de Nosy Lava au large de Maintirano pour les curieux d’histoire pénitentiaire…). À Sainte-Marie, le cimetière des pirates rappelle que l’île fut autrefois un repaire de flibustiers au XVIIIe siècle – on peut y voir de vieilles tombes ornées de crânes et de tibias !
S’ouvrir à la culture malgache, c’est aussi respecter les coutumes locales. N’hésitez pas à demander à votre guide de vous expliquer les fady (interdits ou tabous spécifiques à chaque localité) afin de ne pas commettre d’impair et de montrer votre respect, ce qui sera grandement apprécié par la population.
Découverte de la faune et de la flore : lémuriens, baobabs…
Le célèbre lémurien maki catta, reconnaissable à sa queue annelée noire et blanche, figure parmi les espèces emblématiques que l’on peut observer uniquement à Madagascar. Ici, il s’hydrate au bord d’un point d’eau – une scène de vie sauvage typique de la Grande Île. La faune malgache est unique au monde : plus de 80% des animaux de Madagascar sont endémiques, c’est-à-dire qu’on ne les trouve nulle part ailleurs. Les plus célèbres sont bien sûr les lémuriens, ces petits primates attachants devenus le symbole de l’île. On dénombre plus d’une centaine d’espèces et sous-espèces de lémuriens, du minuscule microcèbe (30 grammes) au grand Indri (jusqu’à 90 cm). Chaque parc a ses “stars” : l’Indri à Andasibe, les sifakas aux longues pattes bondissant de tronc en tronc à Ankarafantsika ou Berenty, les makis catta à la queue rayée dans le Sud aride (réserve d’Anja, Berenty), les Propithèques soyeux tout blancs à Marojejy, etc. Observer ces animaux dans leur milieu naturel est un moment fort du voyage. Respectez toutefois quelques règles : garder ses distances, ne pas les nourrir, et suivre les pistes tracées pour ne pas abîmer la végétation.
Outre les lémuriens, la Grande Île abrite une multitude d’autres espèces fascinantes. Les caméléons par exemple : plus de la moitié des caméléons du monde vivent à Madagascar, du minuscule Brookesia à peine plus gros qu’une fourmi, au grand caméléon panthère très coloré. Avec un peu de patience, on peut les dénicher camouflés dans les feuillages des parcs (Andasibe, Ranomafana, Montagne d’Ambre sont de bons spots). Les reptiles comptent aussi plusieurs tortues terrestres endémiques (comme la tortue rayonnée du Sud malgache, menacée d’extinction), des geckos aux allures de feuilles mortes, ou encore le boa de Madagascar. Du côté des oiseaux, les ornithologues chercheront le furtif oiseau du paradis malgache (Asity) ou le hibou rouge de Madagascar, tandis que sur les littoraux, flamants roses et canards sauvages peuplent les lacs.
La flore malgache n’est pas en reste avec un taux d’endémisme incroyable. Les baobabs en sont l’emblème – sur les 8 espèces de baobabs recensées dans le monde, 6 se trouvent uniquement à Madagascar ! Ces arbres gigantesques à la silhouette renversée (on dirait qu’ils ont les racines en l’air) dominent les paysages de l’ouest. L’Allée des Baobabs près de Morondava est le meilleur endroit pour les admirer en nombre, mais on trouve aussi des baobabs sacrés un peu partout dans le Menabe et le Sud-Ouest (le « baobab amoureux » près de Morondava, deux arbres entrelacés, est entouré de légendes). En saison sèche, ils perdent leurs feuilles, ce qui leur donne cet aspect de griffe géante sur le ciel. Outre les baobabs, Madagascar compte d’innombrables plantes endémiques : les forêts humides regorgent d’orchidées (dont l’orchidée étoile de Darwin à éperon géant), de plantes médicinales, d’ébènes précieux. Le sud abrite la surprenante forêt épineuse du sud-ouest (région de Tuléar) avec ses didiéracées et ses aloès géants adaptés à la sécheresse. Sur les hauts plateaux, vous verrez des rizières en terrasses, des bosquets de bambous et d’eucalyptus importés, et le long des côtes des mangroves abritant une nurserie pour poissons et crustacés.
Pour approfondir la découverte de cette nature exceptionnelle, pensez à visiter aussi des jardins botaniques ou parcs privés. Par exemple, à proximité d’Antananarivo, le Lemurs’ Park permet de voir de près plusieurs espèces de lémuriens en semi-liberté dans un beau jardin (idéal si vous ne pouvez pas aller dans l’est). À Nosy Be, le parc de Lokobe protège la dernière forêt primaire de l’île avec lémuriens et boa constrictor. Sur la route RN7, la réserve de Peyrieras (Madagascar Exotic) présente une collection de reptiles et papillons, très appréciée des enfants pour tenir un caméléon sur la main. Chaque rencontre avec la faune et la flore malgache vous fera prendre conscience à quel point Madagascar est un monde à part, qu’il faut protéger pour les générations futures.
Comment préparer son voyage à Madagascar ?
Un voyage sur la Grande Île se prépare en amont pour partir l’esprit tranquille. Entre formalités administratives, précautions sanitaires, organisation pratique et conseils de sécurité, voici les points à ne pas négliger avant le départ.
Formalités administratives : visa, passeport…
Pour l’entrée à Madagascar, un visa de séjour est obligatoire pour la plupart des nationalités. La bonne nouvelle, c’est que le visa de court séjour (tourisme) jusqu’à 30 jours peut s’obtenir à l’arrivée à l’aéroport international d’Antananarivo (ou Nosy Be, etc.) moyennant le paiement d’un frais en espèces (en euro, dollar ou ariary – prévoyez l’appoint de préférence). Il est également possible de faire une demande de e-visa en ligne avant le voyage, puis de finaliser à l’arrivée. Pour un séjour entre 30 et 60 jours, le visa est un peu plus cher. Renseignez-vous sur les tarifs actualisés (par exemple, autour de 35€ pour 30 jours, 40€ pour 60 jours – susceptibles de changer). Assurez-vous que votre passeport est valide au moins 6 mois après la date de retour prévue et dispose de pages vierges pour le visa.
Aucun vaccin obligatoire n’est exigé à l’entrée (sauf si vous venez d’une zone infectée par la fièvre jaune, dans ce cas le carnet de vaccination fièvre jaune est requis). Toutefois, il est vivement conseillé de souscrire une assurance voyage couvrant au minimum les frais médicaux et le rapatriement, car les infrastructures de santé sont limitées en dehors de la capitale.
Santé : vaccins, prévention et assurances
Sur le plan sanitaire, Madagascar est un pays tropical où quelques précautions s’imposent pour voyager sereinement. Avant le départ, consultez un médecin ou un centre de vaccination pour vous assurer d’être à jour dans vos vaccins universels (DTCP, hépatites A et B, typhoïde). Le vaccin contre la rage peut être recommandé en cas de séjour prolongé ou si vous prévoyez d’être en contact rapproché avec des animaux (la rage existe chez certaines chauves-souris et animaux errants). La prévention du paludisme (malaria) est importante : le pays est en zone paludéenne toute l’année (risque plus faible dans les Hautes Terres autour d’Antananarivo >1500m, mais présent sur les côtes et en basse altitude). Prévoyez un traitement antipaludéen prophylactique adapté (Malarone ou autre, sur prescription médicale) et surtout protégez-vous des moustiques : répulsif efficace sur la peau et les vêtements, vêtements longs le soir, dormir sous moustiquaire imprégnée si possible. Cela vous protègera d’ailleurs aussi contre la dengue ou le chikungunya potentiellement présents.
Emportez une petite trousse à pharmacie personnelle : antiseptique, pansements, antidiarrhéique, paracétamol, traitement antipaludéen, spray anti-moustiques, crème solaire haute protection (le soleil tape fort sous les tropiques), produit pour traiter l’eau (Micropur ou équivalent) si vous partez en brousse, et vos médicaments personnels avec ordonnances. Ne buvez que de l’eau encapsulée ou traitée, et évitez les crudités ou fruits non pelés hors des hôtels/restaurants de confiance pour prévenir la turista. En cas de problème de santé sérieux, il faudra sans doute se rendre sur la capitale Antananarivo où se trouvent les meilleurs hôpitaux et cliniques privées. D’où l’importance d’une assurance santé/rapatriement car une évacuation sanitaire vers La Réunion ou Maurice peut coûter très cher.
Budget : coût de la vie, monnaie et change
Le coût de la vie à Madagascar est globalement bas comparé à l’Europe, mais un voyage peut revenir cher en raison de certaines prestations touristiques (transport, parc nationaux, hôtels de luxe). Pour établir votre budget, tenez compte de : l’hébergement, la nourriture, les déplacements internes, les entrées de parcs et activités, et les services de guides éventuels.
-
Monnaie : La devise locale est l’ariary malgache (MGA). 1 euro vaut environ 4500 ariary (taux variant, à vérifier lors du voyage). Sur place, on parle souvent en ariary maintenant (le franc malgache n’est plus en circulation, mais les plus anciens convertissent parfois encore en « franc » : 5 ariary = 1 franc malgache, ce qui peut prêter à confusion, soyez vigilants). Prévoir du liquide est indispensable car en dehors des grandes villes, vous ne trouverez pas d’ATM et la plupart des petites structures n’acceptent pas la carte. Changez un peu d’argent dès l’aéroport (taux souvent correct) pour vos premières dépenses, puis dans les banques ou bureaux de change des grandes villes. Les distributeurs automatiques (ATM) se trouvent à Tana, et dans les villes principales (Tamatave, Majunga, Diego, Nosy Be, Tuléar…) – privilégiez les banques sécurisées et retirez de jour. La carte de crédit (Visa principalement) est acceptée dans certains hôtels haut de gamme, agences de voyages ou restaurants à Tana et Nosy Be, mais ne comptez pas dessus partout.
-
Hébergement : On trouve tous les types d’hébergements, du petit hôtel simple à 10€ la nuit aux lodges de luxe à plus de 200€ la nuit. En moyenne, un hôtel confortable de catégorie moyenne vous coûtera entre 40 et 80€ la chambre double avec petit-déjeuner. Les maisons d’hôtes et chambres chez l’habitant sont plus abordables (20-30€). Dans les parcs, les campements ou écolodges plus rustiques tournent autour de 15-20€ par personne (toilettes sommaires). À Nosy Be ou sur la côte, les bungalows sur la plage peuvent varier de 30€ (simple) à 150€ (grand resort). Pensez à réserver à l’avance en haute saison (juillet-août, fêtes de fin d’année) car les places sont limitées dans les sites touristiques prisés.
-
Repas : La nourriture locale est très bon marché. Dans un marché ou une gargote malgache, un plat de riz avec accompagnement (romazava, ravitoto…) coûte l’équivalent de 1 à 2€. Dans un petit restaurant, un bon repas complet peut revenir à 4-7€. Les restaurants plus chics à Tana ou dans les hôtels touristiques pourront facturer 10-15€ par personne, ce qui reste raisonnable. Prévoyez un extra pour goûter aux fruits tropicaux, aux snacks locaux (beignets de banane, bonbons coco) et à la fameuse THB (Three Horses Beer), la bière nationale, à consommer bien fraîche pour quelques ariary seulement.
-
Transport et excursions : C’est souvent le poste le plus lourd. Louer un 4x4 avec chauffeur coûte autour de 50-70€ par jour (carburant en sus). Un vol intérieur peut vite chiffrer 200€ l’aller simple. Les droits d’entrée dans les parcs nationaux et les frais de guide officiel obligatoire varient selon le parc, par exemple comptez ~55 000 Ar (12€) l’entrée d’un parc pour un étranger + guide 15-20€ la journée pour le groupe. Les excursions spécifiques (plongée, bateau, etc.) sont à budgétiser aussi. Par exemple, une journée de plongée bouteille à Nosy Be ~50€, la descente de Tsiribihina 3j/2n tout inclus ~150-200€ par personne en groupe, etc.
En estimant large, un voyageur « routard » avec transports locaux peut s’en sortir à moins de 30€ par jour, tandis qu’un voyageur moyen avec quelques vols internes, hôtel confortable et excursions organisées dépensera plutôt 80-100€ par jour et par personne. Un couple en voyage sur mesure haut de gamme peut atteindre 150-200€ chacun par jour avec chauffeur, hôtels de charme et prestations incluses. Il y en a donc pour tous les budgets, l’essentiel étant de bien planifier pour éviter les mauvaises surprises. Et gardez toujours une petite réserve en cash pour les imprévus.
Sécurité : conseils et recommandations
La sécurité est un aspect important lors d’un voyage dans un pays comme Madagascar où les infrastructures sont parfois précaires. Globalement, les touristes sont bien accueillis et les incidents graves sont rares, mais voici quelques recommandations pour voyager en toute sécurité :
-
En ville (Antananarivo et grandes villes) : Comme dans toute grande agglomération, il existe des risques de petits vols (pickpockets) à Antananarivo. Soyez vigilant dans les foules, marchés et gares routières. Évitez de vous promener la nuit à pied dans la capitale, prenez un taxi pour les déplacements nocturnes. Rangez argent et passeports dans une ceinture ou poche discrète sous les vêtements. Ne montrez pas de signes extérieurs de richesse (gros appareil photo en bandoulière, bijoux, etc.) dans les zones animées. À part cela, Tana est une capitale vivante où vous pourrez vous promener le jour dans les quartiers touristiques (Haute-Ville, Analakely) sans souci particulier en restant attentif. En province, les villes moyennes sont généralement sûres et tranquilles.
-
Sur la route : Les routes malgaches sont pour la plupart étroites et en mauvais état, hormis quelques axes principaux. Les accidents de la circulation sont une des principales sources de danger. Il est donc fortement déconseillé de rouler de nuit en dehors des villes, en raison des risques d’accidents (véhicules non éclairés, charrettes à zébu sur la chaussée, nids-de-poule invisibles) et d’éventuels actes de banditisme localisés dans certaines régions isolées. Si vous avez un chauffeur, assurez-vous qu’il respecte cette consigne. Si vous conduisez vous-même (ce qui n’est pas courant pour les étrangers, mieux vaut louer avec chauffeur), soyez extrêmement prudent, klaxonnez dans les virages, et prévoyez large en temps car 200 km peuvent prendre 8 heures. Sur certaines routes nationales secondaires (comme la RN13 vers Fort Dauphin, ou la RN5), des actes de coupeurs de route ont été signalés, mais généralement la présence d’un guide ou d’être en convoi dissuade tout problème. Renseignez-vous toujours avant de prendre une route isolée sur les conditions de sécurité locales et l’état de la voie.
-
Dans les parcs et la nature : Ne vous aventurez pas seul sans guide dans les parcs nationaux ou en forêt, au risque de vous perdre. Les guides officiels connaissent les sentiers et les éventuels dangers (falaises, lémuriens qui pourraient mordre si provoqués, plantes urticantes, etc.). Respectez les consignes (certains sentiers peuvent être fermés en saison des pluies). En bord de mer, renseignez-vous sur les courants avant de vous baigner sur une plage isolée (il n’y a pas de drapeau de baignade hors des hôtels). Sur les plages du nord-ouest, méfiez-vous des raies venimeuses enfouies dans le sable (elles fuient si on tape du pied en entrant dans l’eau). Enfin, protégez-vous du soleil pour éviter l’insolation, surtout lors des randonnées dans le Sud désertique.
-
Confiance et bon sens : Les Malagasy sont connus pour leur gentillesse et leur hospitalité. Toutefois, comme partout, il convient d’appliquer des règles de bon sens. Ne laissez pas vos affaires sans surveillance. Si quelqu’un vous propose spontanément un service trop alléchant (change d’argent au marché noir, guide non officiel qui vous colle dans la rue), refusez poliment et préférez passer par des structures reconnues. Dans certaines zones touristiques, vous serez sollicités par des vendeurs ou des mendiants ; un refus courtois (« non merci ») suffit en général. En cas de doute sur un quartier ou une situation, demandez conseil à votre hôtel ou guide local qui vous informera des choses à éviter. Enfin, ayez toujours sur vous une photocopie de votre passeport et visa (en cas de perte de l’original) et les numéros d’urgence utiles : contact de l’ambassade, assurance, etc. En suivant ces conseils, vous voyagerez sereinement et pourrez profiter pleinement de Madagascar et de sa population accueillante.
Transport : options de déplacement et astuces
Se déplacer à Madagascar fait partie de l’aventure tant les distances sont longues et la notion de temps… relative (“mora mora” comme on dit ici, doucement doucement). Voici les principaux modes de transport :
-
Voiture avec chauffeur : C’est l’option choisie par de nombreux voyageurs pour un circuit sur mesure. Louer un véhicule (souvent un 4x4 ou un minibus) avec un chauffeur-guide permet de découvrir le pays à son rythme, d’accéder à des sites un peu isolés, et de gagner en confort. Le chauffeur fait aussi office de guide souvent, connaissant les bons plans sur la route. C’est relativement cher pour un voyageur seul, mais à plusieurs c’est intéressant. Comptez environ 60€ par jour + carburant. Les agences locales proposent des circuits tout compris avec véhicule et chauffeur. Avantage : flexibilité, sécurité accrue, arrêts photos quand vous voulez, le chauffeur gère les aléas (panne, crevaison) et vous conseille de bons restos locaux. Inconvénient : le coût, et moins d’immersion dans la vie locale qu’en transports publics.
-
Taxi-brousse : C’est le mode de transport local par excellence. Les taxi-brousse sont des minivans ou vieux bus qui relient les villes entre elles. Peu onéreux, c’est l’authenticité garantie – vous voyagerez avec les Malgaches, au milieu des poules et des ballots de riz ! Par contre, il faut avoir du temps : un trajet Tana-Tuléar peut prendre plus de 24h non-stop, entassé à 15 dans un minibus. Les départs se font quand le véhicule est plein (pas d’horaire fixe, ça peut être long). Et il y a les imprévus : pannes, arrêts multiples, détour pour déposer quelqu’un… Pour de courtes distances (ex : Antsirabe -> Fianarantsoa en 6-7h) ça peut se tenter si vous êtes patient et flexible. Pensez à voyager léger car peu de place pour les bagages. A noter qu’il existe quelques lignes de bus « VIP » un peu plus confortables entre grandes villes, avec sièges numérotés (ex: Cotisse Transport propose Tana-Majunga, Tana-Diego Suarez dans des conditions correctes et climatisées). Le taxi-brousse est une expérience humaine plus qu’un moyen de transport efficace.
-
Avion (vols intérieurs) : Étant donné la taille de l’île et l’état des routes, prendre l’avion en interne peut faire gagner beaucoup de temps. La compagnie nationale Air Madagascar (rebaptisée Tsaradia pour les vols intérieurs) dessert les principales villes touristiques : Diego, Nosy Be, Tamatave, Sainte-Marie, Tulear, Fort-Dauphin, etc. Le réseau n’est pas très dense mais il couvre les grandes distances nord-sud. Par exemple, un vol Tana->Diego dure 1h30 (contre 3 jours de route !). Cependant, les tarifs sont assez élevés pour les étrangers, et il arrive que les vols soient retardés ou annulés à la dernière minute. Il faut le savoir et ne pas caler un vol domestique la veille de votre vol international retour (prévoyez une marge). Réservez bien à l’avance car les places sont limitées. Malgré ces contraintes, l’avion reste pratique si vous avez un temps limité et que vous souhaitez combiner des zones éloignées (ex: RN7 puis Nosy Be).
-
Train : Il ne reste quasiment plus qu’une seule ligne voyageurs en service : le FCE (Fianarantsoa Côte Est) qui relie Fianarantsoa à Manakara, à travers les falaises et forêts de l’est. Ce train mythique datant de l’époque coloniale circule une à deux fois par semaine. Il parcourt 160 km en… 12 à 17h ! C’est plus une excursion qu’un transport : on profite des paysages, on s’arrête dans chaque gare où les villageois vendent fruits et beignets, l’ambiance est conviviale. A ne pas manquer si vous êtes dans la région, en sachant que le confort est sommaire. Autre train rare : la ligne entre Moramanga et Ambatondrazaka (région du Lac Alaotra) fonctionne de manière très irrégulière.
-
Transports locaux : En ville, les taxis sont nombreux à Antananarivo et vraiment pas chers (quelques euros la course, à négocier avant). Montez de préférence dans des taxis officiels (bérets crème à Tana). Dans les petites villes, on circule en pousse-pousse (sorte de rikshaw à bras ou à vélo) notamment à Antsirabe, ou en tuk-tuk motorisé du côté de Tulear/Ifaty. C’est pratique pour de courtes distances, pensez à fixer le prix d’avance. Pour les liaisons maritimes, des bateaux assurent certaines traversées : par exemple le bac entre Morondava et Bekopaka (Tsingy) pour franchir les rivières, ou les vedettes rapides entre Tamatave et Sainte-Marie (3h de traversée environ sur l’océan). De même, pour rejoindre Nosy Be depuis Ankify (port sur la côte nord-ouest), de fréquentes navettes maritimes font l’aller-retour (45 min). Renseignez-vous sur les horaires la veille et gardez à l’esprit que la mer peut être agitée selon la météo – les traversées sont parfois annulées en cas de forte houle ou de cyclone.
En somme, choisir son mode de transport dépend du temps dont vous disposez, de votre budget et de votre tolérance à l’inconfort. Beaucoup de voyageurs optent pour un mix : une partie en taxi-brousse pour l’expérience et les petites distances, un vol pour éviter 2 jours de route, et une voiture avec chauffeur pour explorer une région en profondeur. Prendre son mal en patience fait partie du charme d’un voyage à Madagascar : les trajets sont longs, mais ils réservent souvent de belles surprises (paysages grandioses, rencontres impromptues au bord de la route). Et puis, chaque arrivée à destination n’en est que plus méritée !
Hébergement : hôtels et autres types de logements
Madagascar propose une gamme variée d’hébergements, du plus rustique au plus luxueux, ce qui permet à chacun de trouver son bonheur selon son style de voyage et son budget.
-
Hôtels et maisons d’hôtes : Dans les villes et sites touristiques, vous trouverez des hôtels de différentes catégories. Les hôtels simples (souvent appelés « gasy ») offrent le minimum à petit prix : chambre basique avec ventilateur, parfois sanitaires communs. Les maisons d’hôtes et guesthouses, de plus en plus nombreuses, permettent une expérience plus conviviale et authentique, avec un contact direct avec les propriétaires – idéal pour découvrir la cuisine familiale malgache au passage. Les hôtels de catégorie moyenne offrent un bon confort : eau chaude, électricité fiable, moustiquaire, parfois la climatisation, le tout dans une fourchette de prix raisonnable. Dans les grandes villes et les hauts lieux touristiques, il existe aussi quelques hôtels haut de gamme et lodges de charme pour ceux qui recherchent le luxe (spa, piscine à débordement, suite face à la mer, etc.).
-
Ecolodges et gîtes ruraux : Aux abords de certains parcs nationaux ou dans des lieux isolés, vous serez amenés à loger en écolodge ou en gîte rural. Il s’agit souvent de bungalows en matériaux locaux (bois, bambou, toit en feuilles de ravinala) gérés par la communauté ou par des amoureux de la nature. Le confort peut être sommaire (électricité solaire limitée la nuit, eau froide, pas de wifi) mais l’emplacement exceptionnel au milieu de la nature compense largement. Par exemple, à Andasibe on trouve des lodges nichés en bord de réserve, où l’on entend les indri chanter au petit matin depuis son lit ! À Bekopaka (Tsingy), les hébergements sont de ce type, de même qu’à certaines étapes sur la RN7 comme Ranomafana ou Isalo où des campements de brousse organisés existent. Ces structures mettent en avant l’écotourisme et l’impact environnemental réduit, ce qui est un plus pour les voyageurs soucieux de leur empreinte.
-
Camping : Le camping sauvage n’est pas très développé à Madagascar, principalement pour des raisons de sécurité et de faune (attention aux serpents, insectes, etc.). Néanmoins, il est possible de camper dans certains parcs avec autorisation, ou lors de circuits aventure (descente de la Tsiribihina, trek du Makay – le matériel est généralement fourni par l’opérateur qui vous accompagne). Quelques sites aménagés existent, par exemple à certains endroits de l’Isalo ou du côté du lac Tritriva près d’Antsirabe, avec coin feu et sanitaires de base. Si vous êtes amateur de bivouac, rapprochez-vous des guides locaux qui connaissent les spots autorisés.
-
Chez l’habitant : Dormir chez l’habitant permet une immersion totale. En dehors de rares initiatives de tourisme communautaire (comme dans la réserve d’Anja ou certains villages Zafimaniry), cela se fait surtout de manière informelle via des rencontres. À moins de parler malgache ou d’avoir un guide qui vous introduit, cela peut être difficile à organiser spontanément, car les Malgaches sont très accueillants mais n’ont pas toujours les moyens matériels de recevoir (pas de chambre d’amis, etc.). Une alternative est de passer par des réseaux associatifs ou religieux (certaines missions catholiques par exemple hébergent les voyageurs de passage pour quelques ariary symboliques).
Conseils pratiques pour un voyage réussi
Pour terminer, voici quelques conseils pratiques et informations utiles qui vous aideront au quotidien durant votre séjour. Mieux vaut être bien informé pour éviter les quiproquos et profiter sereinement de chaque instant.
Langues et communication
La langue officielle de Madagascar est le malgache, parlé par toute la population (avec des dialectes régionaux, mais une base commune permettant de se comprendre). Le français est la seconde langue officielle et la langue administrative, héritage de la colonisation : il est relativement bien maîtrisé dans les grandes villes et les lieux touristiques (hôtels, guides, chauffeurs parlent souvent français). Dans les zones rurales isolées, en revanche, il se peut que vous rencontriez des personnes ne parlant que malgache. Apprendre quelques mots de base sera alors très apprécié : salama (bonjour), misaotra (merci), veloma (au revoir). Les Malgaches seront touchés par vos efforts dans leur langue, même si vous ne faites que baragouiner quelques phrases de politesse.
L’anglais, lui, n’est pas encore très répandu, même si de plus en plus de jeunes l’apprennent. Dans les hôtels de gamme internationale et avec certains guides touristiques, on peut communiquer en anglais, mais il est conseillé d’avoir quelques notions de français pour voyager plus facilement à Madagascar. Les panneaux routiers et informations sont généralement en français ou en malgache.
Côté communication téléphonique, les réseaux mobiles couvrent les principales agglomérations et axes routiers, mais peuvent faire défaut en pleine brousse. Les principaux opérateurs sont Telma, Orange et Airtel. Vous pouvez acheter facilement une carte SIM prépayée locale à l’aéroport ou en ville (c’est très bon marché) pour avoir internet sur votre téléphone et passer des appels locaux. WhatsApp fonctionne aussi très bien sur les réseaux mobiles malgaches, pratique pour donner des nouvelles à la famille via le wifi de l’hôtel ou via la data locale. Notez que le décalage horaire avec la France métropolitaine est de +1h ou +2h selon la saison (il n’y a pas d’heure d’été à Madagascar), donc la communication avec l’Europe se fait sans trop de difficultés de timing.
Monnaie et moyens de paiement
Comme mentionné plus haut, la monnaie malgache est l’ariary (Ar). Les billets vont de 100 à 20 000 Ar. Les grandes dépenses (hôtels, activités) pourront souvent être payées en euros ou par carte (dans les lieux touristiques), mais pour la vie de tous les jours vous aurez besoin d’ariary en espèces. Faites du change dès que possible à Antananarivo ou dans une grande ville car ailleurs ce sera compliqué. Le taux de change officiel est à peu près respecté dans les bureaux de change fiables – méfiez-vous des démarcheurs dans la rue qui proposent un taux alléchant, il y a risque d’arnaque.
Emportez des euros en liquide en complément (billets pas trop gros, 50€ max, car les banques locales rechignent parfois à changer les 200€). Les dollars US sont acceptés aussi dans les banques de change. Gardez toujours une réserve d’argent cachée séparément au cas où.
Les paiements par carte bancaire ne sont pas monnaie courante. Quelques restaurants de standing et boutiques à Tana acceptent la Visa (rarement la MasterCard), mais on vous appliquera parfois une commission de 5%. Les distributeurs automatiques (ATM) acceptant les cartes internationales se trouvent principalement à Tana et dans les capitales régionales. Le retrait maximum est souvent plafonné (genre 400 000 Ar, soit ~90€ par retrait) donc vous devrez éventuellement faire plusieurs opérations (attention aux frais bancaires associés). La Visa est la mieux acceptée, la MasterCard marche à la BNI et BFV-Société Générale mais reste moins répandue. Toujours avoir du liquide car une panne de réseau de l’ATM est vite arrivée.
Dans les zones reculées, la monnaie d’échange peut même être… le troc ou les petits objets. Les enfants adorent les bonbons, stylos, etc., mais par principe il vaut mieux éviter de distribuer n’importe quoi pour ne pas inciter à la mendicité. Si vous voulez faire plaisir, donnez de préférence aux parents ou instituteurs (cahiers, livres) qui redistribueront équitablement.
Enfin, sachez que négocier les prix fait partie de la vie locale pour les courses en taxi, l’achat de souvenirs au marché, etc. On peut souvent obtenir 10-20% de remise en marchandant avec le sourire. Toutefois, ne chipotez pas pour quelques centimes avec quelqu’un qui gagne en un jour ce que vous dépensez en une heure de vacances – marchandez de façon raisonnable et respectueuse.
Étiquette et coutumes locales
Madagascar a ses traditions et codes culturels qu’il est bon de connaître pour montrer du respect envers vos hôtes et éviter les maladresses.
-
Salutations et us et coutumes : On se salue toujours en disant salama en malgache ou bonjour/bonsoir en français, même à des inconnus en arrivant quelque part, c’est la base de la politesse malgache. Serrez la main en ville, ou faites une légère courbette de tête dans les zones rurales plus conservatrices. On ne s’embrasse pas pour dire bonjour (sauf entre très proches). En entrant dans une maison ou un lieu sacré, enlevez votre chapeau par respect (les chapeaux sont perçus comme orgueilleux devant les aînés notamment).
-
Les “fady” : Ce sont des interdits culturels propres à certaines familles ou régions. Par exemple, sur la colline d’Ambohimanga il est fady de porter du rouge, dans tel village côtier il sera fady de pointer du doigt un tombeau, ailleurs de refuser une offre de nourriture. Vous ne pourrez pas deviner ces tabous tout seul, mais votre guide ou les locaux vous les indiqueront si besoin. Montrez-vous compréhensif : même si cela vous paraît irrationnel, respectez-les, cela tient souvent à des croyances ancestrales très ancrées. Par exemple, dans le sud, ne soyez pas surpris qu’on vous déconseille vivement de parler en mal de tel animal ou de tel lieu – suivez la consigne, tout simplement.
-
Tenue vestimentaire : A Madagascar, la tenue est assez conservatrice hors des plages. Il fait chaud, certes, mais évitez de vous promener en débardeur ultra-court et short très court en ville ou dans les villages traditionnels, cela peut être mal perçu (surtout pour les femmes). Prévoyez des vêtements légers mais couvrants (pantalon en lin, jupe en coton sous le genou, t-shirt) pour les visites de lieux sacrés ou de villages. Sur les plages touristiques, le maillot de bain est bien sûr accepté, mais le monokini est très mal vu (à proscrire, on est en pays majoritairement pudique). Si vous visitez une église ou un site religieux, couvrez-vous les épaules. En brousse, un sarong (lambahoany local) peut être utile pour vous couvrir rapidement et vous protéger du soleil.
-
Photos : Demandez toujours la permission avant de photographier une personne de près. La plupart accepteront volontiers, parfois en échange d’une petite contribution ou d’un envoi de la photo si possible. Ne photographiez pas les cérémonies sacrées sans y avoir été invité. Évitez aussi de prendre en photo les infrastructures sensibles (ministères, aéroports, casernes…) – de toute façon, peu d’intérêt en voyage !
-
Pourboires et cadeaux : Le pourboire n’est pas une obligation institutionnalisée, mais il est d’usage de donner un petit quelque chose aux porteurs, chauffeurs et guides si vous êtes satisfait (leur salaire est souvent modeste). Par exemple, pour un guide de parc que vous avez apprécié, 10 000 à 20 000 Ar de pourboire (2-4€) seront très bien accueillis. Pour un chauffeur sur plusieurs jours, on peut donner l’équivalent d’une journée de salaire en fin de mission. Dans les restaurants courants, on peut laisser la petite monnaie. Quant aux cadeaux, si vous séjournez quelque part plusieurs jours, offrir un objet de votre région ou un vêtement peut faire plaisir. Aux enfants, mieux vaut donner des fournitures scolaires que des bonbons (pour leurs dents…). En bref, donnez de bon cœur mais de manière utile.
-
En cas de doute… : Si vous n’êtes pas sûr d’une attitude à adopter, la meilleure solution est de demander gentiment. Les Malgaches seront ravis de vous informer sur leur culture. Dites par exemple « Est-ce que c’est correct si je fais ceci ? » – on vous répondra avec le sourire. L’important est de toujours montrer votre intérêt et votre respect pour les traditions locales.
En conclusion, un voyage à Madagascar, c’est la promesse d’une aventure humaine et naturelle hors du commun. Que ce soit pour admirer les Tsingy acérés, randonner parmi les lémuriens, naviguer en pirogue sur le Tsiribihina ou flâner sur les plages de Nosy Be, vous en repartirez riche de souvenirs inoubliables. Cette destination multiple demande un peu de préparation mais elle saura satisfaire tous les profils de voyageurs, des plus téméraires aux plus contemplatifs. Partir à Madagascar, c’est accepter de voyager au rythme malgache, en prenant le temps d’apprécier chaque rencontre et chaque paysage – mora mora. Avec ce guide en main, vous voilà fin prêt pour décoller vers la Grande Île ! Karibu Madagascar, tongasoa e (bienvenue) ! Bon voyage !