Voyage responsable Tunisie

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Tunisie sont de 2.1 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

La Tunisie obtient une bonne note sur ce critère bien qu’il utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,3 planètes Terre pour que la consommation tunisienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, la Tunisie fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

Situé en Afrique du Nord, la Tunisie se trouve à environ 1 700 km de Paris. Un aller-retour en Tunisie en classe économique émet aux alentours de 0,7 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Tunisie est de 41.0 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de la Tunisie repose largement sur le gaz naturel (97% en 2020), émettant en moyenne 463 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. La Tunisie accueille 9 millions de touristes par an, contre 12 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc faible, permettant de limiter son impact négatif sur le territoire. Au contraire, celui-ci contribue à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Cependant, l’intensité touristique se concentre principalement sur le littoral, conduisant à la dégradation des milieux urbains et naturels. Source: La Banque Mondiale.

D’après les Nations Unis, la Tunisie possède un indice de développement humain de 73,1. Ce score moyennement élevé, est équivalent à la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est équivalente à la moyenne mondiale. Cependant, le taux d'alphabétisation est bien en dessous et le PIB par habitant est lui très largement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Les politiques publiques en Tunisie sont de qualité médiocre. Néanmoins, le gouvernement a mis en place des initiatives visant à améliorer la disponibilité de l'eau et de l'électricité. En ce qui concerne la sécurité, la Tunisie est sujette à des attaques terroristes périodiques. Bien qu'il existe des zones à éviter, la criminalité de rue y est majoritairement sous contrôle. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Les conditions de travail en Tunisie sont médiocres. Bien qu'il existe un salaire minimum, les heures de travail maximales ne sont pas encadrées par la loi, et les entreprises ne sont pas obligées d'offrir des jours de congés à leurs employés. Les employés n'ont pas non plus accès à une représentation syndicale et n'ont pas le droit de grève. Cependant, il existe un système de chômage et de retraite, et la sécurité sur le lieux de travail est encadrée. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

En Tunisie, 74% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. Cela s'explique notamment pas la difficulté de distribution vers les populations vivant dans le désert. De plus, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est extrêmement élevé (>80%). En effet, le pays connaît de nombreuses sécheresses, et, avec une population en pleine croissance, la pression sur les nappes phréatiques (principale source d'eau en Tunisie) est de plus en plus importante. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le tourisme représente 10,2% de l’emploi en Tunisie. Le pays dépend relativement peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 13,2% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

La Tunisie contient une région à faible empreinte humaine avec la zone désertique du Sahara qui réduit la pression humaine globale sur son territoire. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de la Tunisie est de 59%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. L’agriculture et l’agro-industrie – qui s’intensifient à l’heure actuelle – mais aussi l’industrie extractive sont les secteurs qui nuisent le plus à la biodiversité en Tunisie. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, la Tunisie a enregistré une diminution de 1,7% de couverture forestière, représentant une perte de 4 830 hectares de terres arborées. Cette diminution est principalement attribuée à l'expansion de l'agriculture, à la pression démographique et à la désertification. Source: Global Forest Watch.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. La Tunisie est classée 96/180, avec un score de 40.7/100. Le pays a un score de 32.7 en termes de vitalité des écosystèmes, 43.2 en termes de santé et 48.3 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

En Tunisie, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 33/100 et une très faible proportion de matériaux recyclables (score de 10.9/100). De plus, le pays émet de nombreux déchets plastique dans les océans (score de 27.8/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

Malgré la grande diversité et beauté de ses paysages, la Tunisie ne compte que 15 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. L'intérêt touristique du pays se concentre principalement sur ses déserts, ses plages et sa gastronomie. Source: UNESCO.