Voyage responsable Namibie

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Namibie sont de 3.7 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Namibie est de 21.5 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de la Namibie repose entièrement sur les énergies renouvelables dont 71,8% d’hydroélectricité, émettant en moyenne 94 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2019). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

La Namibie obtient une note décente sur ce critère bien qu’elle utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,6 planètes Terre pour que la consommation namibienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, la Namibie fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

Située en Afrique australe, la Namibie se trouve à environ 9 000 km de Paris. Un aller-retour en Namibie en classe économique émet aux alentours de 2,6 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. La Namibie accueille 232 800 touristes par an, contre 2,5 millions d’habitants. L’intensité touristique y étant très faible, elle a peu d'influence sur le pays. Le tourisme contribue cependant à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Source: La Banque Mondiale.

Les conditions de travail en Namibie sont correctes. Il existe un salaire minimum, et le nombre d'heures travaillées ainsi que la rémunérations d'heures supplémentaire sont encadrées. Bien qu'il existe un système de retraite, aucun système de chômage n'est en place. De plus, les travailleurs n'ont pas de droit de grève. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

D’après les Nations Unis, la Namibie possède un indice de développement humain de 61,5. Ce score plutôt faible, est de 12 points en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le PIB par habitant sont bien en dessous de la moyenne mondiale. Le taux d'alphabétisation est cependant largement au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

En Namibie, 86% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis ou à moins de 30 minutes de son logement (incluant l’aller-retour et le temps d’attente lors de la collecte). Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est quant à lui extrêmement élevé (>80%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le tourisme représente 12,6% de l’emploi en Namibie. Le pays dépend relativement peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 14,9% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

Les politiques publiques en Namibie sont très critiquées. Malgré les efforts du gouvernement pour promouvoir le développement socio-économique du pays, des problèmes persistent. L'accès à l'eau potable est garanti mais l'accès aux soins est difficile et payant. En ce qui concerne la sécurité intérieure, les vols, parfois avec agression physique, de jour comme de nuit, sont assez courants dans les grandes villes. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Namibie est jugé faible, notamment en raison d'un taux d'urbanisation de 3 habitants par kilomètre carré. La Namibie a une influence positive sur ses écosystèmes grâce à ses politiques de conservation et à sa promotion du tourisme durable. Le pays compte de nombreux parcs nationaux et réserves qui préservent la biodiversité, tels que le parc national d'Etosha et la réserve de biosphère de Namib Sand. De plus, la Namibie met en place des mesures de gestion communautaire des ressources naturelles, impliquant les populations locales dans la préservation de leur environnement comme les conservatoires de la faune qui protègent des espèces menacées tels que les rhinocéros noirs. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de la Namibie est de 66%, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. La Namibie est la région sèche la plus riche au monde en termes de biodiversité mais a souffert de l'une des périodes de temps sec les plus sévères de ces dernières années. Le développement du pays est de plus étroitement lié aux ressources naturelles du pays car l'agriculture, l'exploitation minière et le tourisme constituent l'épine dorsale de son économie. Pour protéger cette biodiversité, la Namibie a créé des organismes communautaires agissant pour la conservation, qui couvrent près de 20 % de la surface du pays. Source: UN Biodiversity Lab.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. La Namibie est classée 44/180, avec un score de 50.9/100. Le pays a un score de 51.3 en termes de vitalité des écosystèmes, 24.2 en termes de santé et 64.6 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, la Namibie a enregistré une diminution de 0,37% de couverture forestière, représentant une perte de 560 hectares de terres arborées. Cette variation étant très légère, l’état des forêts namibiennes est resté constant lors de ces deux dernières décennies. Source: Global Forest Watch.

En Namibie, la gestion des déchets est très mauvaise. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 18.6/100 ainsi qu'une proportion très faible de matériaux recyclables (score de 19.6/100). Le pays émet cependant un nombre relativement faible de déchets plastiques dans les océans en comparaison d'autres pays (score de 49/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

La Namibie ne compte que 4 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays est plutôt apprécié pour la variété de ses paysages, passants du désert aux plaines verdoyantes. Source: UNESCO.