Guide de voyage éco-responsable Maldives

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant aux Maldives sont de 4.9 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Les Maldives obtiennent une note légèrement au-dessus de la moyenne sur ce critère bien qu'elles n'utilisent plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 2 planètes Terre pour que la consommation maldivienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Les Maldives ont des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'elle utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique des Maldives est varié, mais repose de manière significative sur des combustibles fossiles, émettant en moyenne 655 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Situées dans l'océan Indien, les Maldives se trouve à environ 8 300 km de Paris. Un aller-retour aux Maldives en classe économique émet aux alentours de 2,7 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel aux Maldives est de 172.1 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le tourisme représente 34,6% de l’emploi aux Maldives. Puisque le pays dépend à plus d’un tiers du tourisme, celui-ci permet à l’économie locale de prospérer, et en constitue même un élément essentiel. En effet, le tourisme contribue au PIB du pays à hauteur de plus de 50%. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

Aux Maldives, 100% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis ou à moins de 30 minutes de son logement (incluant l’aller-retour et le temps d’attente lors de la collecte). L'archipel a fortement investi dans des usines de déssalement pour assurer l'approvisonnement en eau de la population. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

D’après les Nations Unis, les Maldives possèdent un indice de développement humain de 74,7. Ce score moyennement élevé, est de 1,5 point au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. Le taux d'alphabétisation dans le pays est bien au-dessus de la moyenne mondiale. L'espérance de vie est légèrement au-dessus, et le PIB par habitant est lui très légèrement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. les Maldives accueillent 1,7 millions de touristes par an, contre 504 000 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc élevée. Le tourisme émet une forte pression sur l'environnement, qui est pourtant très fragile, intensifie la pollution, notamment de déchets plastique et intensifie l'artificialisation de l'île. Source: La Banque Mondiale.

La qualité des politiques publiques aux Maldives est moyenne. L'accès à l'eau est le plus souvent assuré dans les zones touristiques, l'état des routes est satisfaisant bien que les infrastructures routières soient limitées. Concernant la sécurité intérieure, la menace terroriste est élevée et les vols d'objets personnels sont relativement fréquents, en particulier sur les plages. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Aux Maldives, des lois existent pour encadrer les droits des travailleurs. La durée maximum de travail par semaine est de 48 heures, et de 6 jours consécutifs. Cependant, les conditions de travail peuvent être très précaires et même dangereuses. La construction d’infrastructures spécifiques et les services et activités dédiées aux touristes sont souvent assurées par une main-d'œuvre sous-payée et dont les conditions de travail peuvent être précaires. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

De 2000 à 2020, les Maldives ont enregistré une augmentation de 0,4% de couverture forestière, représentant 14 hectares de nouvelles terres arborées. La FAO explique qu’il y a aux Maldives un phénomène d’expansion naturelle des forêts. Source: Global Forest Watch.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres aux Maldives est jugé important, notamment en raison de la densité de population (1 715 habitants par kilomètre carré) qui a modifié les paysages naturels et les écosystèmes du pays. Source: Wildlife Conservation Society.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Les Maldives sont classées 113/180, avec un score de 37.4/100. Le pays a un score de 35.7 en termes de vitalité des écosystèmes, 48.5 en termes de santé et 33.5 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

Aux Maldives, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a un extrêmement mauvais niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 13/100 et une très faible proportion de matériaux recyclables (score de 20.9/100). Cependant, le pays émet relativement peu de déchets plastique dans les océans (score de 52.9/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen des Maldives est de 11,3%, signifiant une très forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. La conservation de la biodiversité aux Maldives est en état critique. Cela s’explique notamment par l’artificialisation des îles qui a été faîte en réponse à la montée des eaux. Cela conduit à la destruction des récifs coralliens et des écosystèmes qui s’y trouvent. De plus, la gestion des déchets dans le pays est très problématique et pollue les habitats. Source: UN Biodiversity Lab.

Bien que possédant une richesse naturelle exceptionnelle, les Maldives ne comptent aucun site et héritage culturel au patrimoine mondial de l'UNESCO. Les Maldives sont plutôt une destination touristique de luxe, appréciée pour la beauté de leurs plages et la qualité des services que l’on y trouve. Source: UNESCO.