Voyage responsable Jordanie

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Jordanie sont de 2.7 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

La Jordanie obtient une bonne note sur ce critère bien qu’elle n'utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,1 planète Terre pour que la consommation jordanienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, la Jordanie fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

Située au Moyen-Orient, la Jordanie se trouve à environ 3 400 km de Paris. Un aller-retour en Jordanie en classe économique émet aux alentours de 1,1 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de la Jordanie repose principalement sur des combustibles fossiles (76% en 2020) et l'énergie solaire (13,6% en 2020), émettant en moyenne 566 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Jordanie est de 68.1 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. La Jordanie accueille 5 millions de touristes par an, contre 9,5 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc faible. Certaines initiatives privées et publiques existent pour promouvoir un tourisme durable, mais il y a un fort besoin de sensibiliser les touristes, notamment sur les questions d’économie d’eau. Le pays fait effectivement face à une forte pression sur certaines ressources telles que l’eau, qui est exacerbée par l’accueil de touristes et le développement d’infrastructures touristiques. Source: La Banque Mondiale.

D’après les Nations Unis, la Jordanie possède un indice de développement humain de 72. Ce score moyen, est de 1 point en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est équivalente à la moyenne mondiale. Le taux d'alphabétisation est bien au-dessus, tandis que le PIB par habitant est lui très largement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Les conditions de travail en Jordanie sont assez précaires. Bien qu'il existe un salaire minimum et un système de chômage et de retraite, le versement des salaires n'est pas obligé d'être récurrent, et les inégalités entre les femmes et les hommes sont très fortes. Les travailleurs n'ont de plus pas accès à une représentation syndicale et n'ont pas de droit de grève. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

En Jordanie, 86% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est extrêmement élevé (>80%). Avec une moyenne de précipitations de 110 mm/an (contre 1460 mm/an en Suisse), la Jordanie est le 5e pays du monde le plus pauvre en eau. Les barrages construis dans le pays perdent en capacité au fur et à mesure des années, posant un réel enjeu pour le pays. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La qualité des politiques publiques en Jordanie est un sujet complexe. Les infrastructures sont de qualité moyenne, la distribution d'eau est inégale sur le territoire (le pays connaît notamment des sécheresses fréquentes). Face à la recrudescence de certains faits de petite délinquance à Amman, il est recommandé d’adopter la même prudence que dans nombre de grandes métropoles mondiales. Il est recommandé d'éviter les frontières avec l'Iraq et la Syrie. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Le tourisme représente 16,6% de l’emploi en Jordanie. Le pays est donc relativement dépendant du tourisme, de plus celui-ci contribue à l’économie locale à hauteur de 16,2% du PIB. De plus, les infrastructures de tourisme y sont déjà largement établies. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Jordanie est jugé modéré, principalement en raison de la faiblesse des changements dans l'occupation et l'utilisation des sols, qui sont les principaux responsables de la perte de biodiversité terrestre. En effet, les conversions de terres végétales naturelles et semi-naturelles en terres cultivées ne représentent que 12% du territoire. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d'intégrité de la biodiversité moyen de la Jordanie est de 69 %, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Le pays est recouvert à 75 % par le désert, où la vie animale est aussi riche que fragile. Des mesures de conservation sont mises en place pour préserver ces écosystèmes uniques, tels que la réserve de biosphère de Dana et la réserve naturelle d'Ajloun. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, la Jordanie a enregistré une augmentation de 10% de couverture forestière, représentant 826 hectares de nouvelles terres arborées. en termes absolus, cette variation est très légère. Étant principalement constitué de désert, le pays cherche à mettre en place davantage de campagnes de reboisement. Source: Global Forest Watch.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. La Jordanie est classée 81/180, avec un score de 43.6/100. Le pays a un score de 40.3 en termes de vitalité des écosystèmes, 52.2 en termes de santé et 42.8 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

En Jordanie, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a un niveau correct de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 52.7/100, mais une extrêmement faible proportion de matériaux recyclables (score de 14.6/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

La Jordanie compte 12 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays est particulièrement apprécié pour ses sites archéologiques, notamment le site de Jérash, ou encore de Petra. Source: UNESCO.