Voyage responsable République Dominicaine

La République Dominicaine obtient une bonne note sur ce critère bien qu’elle utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,1 planète Terre pour que la consommation dominicaine de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, la République Dominicaine fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre puisse régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Republique Dominicaine sont de 2.9 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Situé dans les Caraïbes, la République Dominicaine se trouve à environ 7 000 km de Paris. Un aller-retour en République Dominicaine en classe économique émet aux alentours de 2,3 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de la République Dominicaine est varié, mais repose de manière significative sur des combustibles fossiles, émettant en moyenne 589 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Republique Dominicaine est de 102.7 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. La République Dominicaine accueille 7,5 millions de touristes par an, contre 10,8 millions d’habitants. L’intensité touristique y étant relativement faible, elle a peu d'influence sur le pays. Le tourisme contribue cependant à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Source: La Banque Mondiale.

La République Dominicaine offre de bonnes conditions de travail. Un salaire minimum y est établi, mais varie en fonction du secteur d'activité et taille de l'entreprise. Les heures maximales de travail sont encadrées. Il existe aussi un système de chômage. Cependant, il n'exsiste pas de système d'allocations chômages. De plus, il est estimé qu'environ 12% des enfants et adolescents de 5 à 17 ans travaillent. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

D’après les Nations Unis, la République Dominicaine possède un indice de développement humain de 76,7. Ce score moyennement élevé, est de 3,5 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le PIB par habitants sont légèrement en dessous de la moyenne mondiale. Le taux d'alphabétisation est légèrement au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Le tourisme représente 16,7% de l’emploi en République Dominicaine. Le pays est donc relativement dépendant du tourisme, puisque celui-ci contribue à l’économie locale à hauteur de 16% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

En République Dominicaine, seulement 45% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. Cela est principalement dû à des retards de développement de services d'eau potable et d'assainissement dans le pays. Pour autant, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La qualité des politiques publiques en République Dominicaine est plutôt mauvaise. L'accès à l'eau est universel, bien que très limité. Le pays est entièrement éléctrifié. Le réseau routier est mauvais, cependant les bus et taxis sont considérés comme des moyens sûrs pour se déplacer sur place. La République Dominicaine connaît depuis plusieurs années une progression de la délinquance et de la criminalité. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en République Dominicaine est généralement considéré comme modéré. Cependant, il est important de noter que les changements dans l'occupation et l'utilisation des sols sont les principaux responsables de la perte de biodiversité terrestre. Dans le pays, cela se manifeste notamment par la conversion de terres végétales naturelles et semi-naturelles en terres cultivées, atteignant un pourcentage de 50% des sols. De plus, le taux de densité de population est également élevé, atteignant 228 habitants par kilomètre carré. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de la République Dominicaine est de 53%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. La biodiversité de l’île est principalement constitué de flore, avec plus de 8 000 espèces végétales, dont 1 800 sont endémiques. Le tourisme de masse est en partie responsable de la perte de biodiversité sur l’île, notamment à cause de son urbanisation et de la pollution que celui-ci engendre. Le gouvernement a récemment décidé de sanctuariser 30% de ses eaux territoriales pour préserver les espèces qui s’y trouvent. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, la République Dominicaine a enregistré une diminution de 2,5% de couverture forestière, représentant une perte de 68 200 hectares de terres arborées. Cette réduction est principalement causée par l'expansion de l'agriculture, l'urbanisation et les pratiques agricoles non durables. En effet, des recherches montrent que l'expansion agricole est responsable de 55 % de la déforestation dans le pays. Source: Global Forest Watch.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. La Republique Dominicaine est classée 89/180, avec un score de 42.2/100. Le pays a un score de 51.8 en termes de vitalité des écosystèmes, 33 en termes de santé et 36.5 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

En République Dominicaine, la gestion des déchets est extrêmement mauvaise. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 21.1/100 ainsi qu'une proportion très faible de matériaux recyclables (score de 11.6/100). De plus, le pays émet un nombre très important de plastique dans les océans (score de 18.9/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

Bien que possédant une richesse naturelle exceptionnelle, la République dominicaine compte seulement 5 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Situé dans les Caraïbes, l’île est particulièrement appréciée pour ses plages et la beauté de ses paysages. Source: UNESCO.