Voyage responsable Pays-Bas

Situés en Europe de l'Ouest, les Pays-Bas se trouvent à environ 400 km de Paris. Un aller-retour aux Pays-Bas en classe économique émet aux alentours de 0,3 tonne d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. A noter que les Pays-Bas restent facilement accessible en train depuis la France. Source: MyClimate.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel aux Pays-Bas est de 17.3 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant aux Pays-Bas sont de 8.7 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique des Pays-Bas repose principalement sur les énergies fossiles (61,9%) dont 46,5% de gaz et les énergies renouvelables (33%), émettant en moyenne 415 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2021). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Les Pays-Bas obtiennent une mauvaise note sur ce critère car ils utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait actuellement l’équivalent de 3,6 planètes Terre pour que la consommation néerlandaise de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Les Pays Bas ont des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'ils utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

Salués pour leurs politiques publiques, les Pays-Bas possèdent l'un des meilleurs réseau d'infrastructures de transport au monde. La qualité des soins et de l'éducation est très bonne. En outre, les Pays-Bas sont considérés comme un pays sûr. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

D’après les Nations Unis, les Pays-Bas possèdent un indice de développement humain de 94,1. Ce score très élévé, est de 21 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le taux d'alphabétisation sont bien au-dessus de la moyenne mondiale. Le PIB par habitant est quant à lui très largement au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Les conditions de travail aux Pays-Bas sont considérées excellentes. La rémunération et les heures travaillées sont très encadrées, bien que les heures supplémentaires ne soient pas rémunérées davantage. Les contrats de travail sont aussi largement encadrés par la loi, permettant de limiter la précarité. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

Aux Pays-Bas, 100% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Les Pays-Bas accueillent 20 millions de touristes par an, contre 17 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc modérée. Amsterdam, ville de 850 000 habitants, accueille chaque année 19 millions de touristes, provoquant notamment une forte augmentation du prix des loyers et de la vie pour les habitants. Pour palier à ce problème, un système de régulation des airbnb et des hôtels de l’hypercentre a été mis en place. Source: La Banque Mondiale.

Le tourisme représente 18,3% de l’emploi aux Pays-Bas. Le pays est donc relativement dépend du tourisme, bien que celui-ci ne contribue à l’économie locale qu'à hauteur de 11% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

Aux Pays-Bas, la gestion des déchets est relativement bonne. Le pays a un très bon niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 99.6/100. Le pays a cependant de très gros efforts à faire en termes de taux de recyclage (score de 28.3/100) et de responsabilité liée à la pollution de plastique des océans (score de 37.5/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Les Pays-Bas sont classés 11/180, avec un score de 62.6/100. Le pays a un score de 60 en termes de vitalité des écosystèmes, 83.3 en termes de santé et 54.5 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, les Pays-Bas ont enregistré une augmentation de 7% de couverture forestière, représentant 37 300 hectares de nouvelles terres arborées. Les Pays-Bas ont notamment mené le projet de donner vie à 145 mini-forêts en ville, chacune de la taille d’un terrain de tennis. Source: Global Forest Watch.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres aux Pays-Bas est jugé très important, notamment en raison d'une forte densité de population (518 habitants par kilomètre carré) qui a modifié les paysages naturels et les écosystèmes du pays. Les Pays-Bas font également partie des pays européens avec le plus de pollution lumineuse notamment à cause des serres de cultures qui restent allumées la nuit. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen des Pays-Bas est de 37%, signifiant une très forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. L’agriculture intensive contribue grandement à cette dégradation de la biodiversité, les Pays-Bas sont le deuxième pays exportateur mondial de produits agricoles et alimentaires, derrière les États-Unis. De plus, le pays est le deuxième pays le plus artificialisé d’Europe, avec plus de 10% du territoire artificialisé. Ces deux facteurs ont une forte incidence sur la biodiversité locale. Source: UN Biodiversity Lab.

Les Pays-Bas comptent 15 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays possède un très grand nombre de musées d'art et d'histoire, ainsi que des paysages variés. Source: UNESCO.