Voyage responsable Mexique

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant au Mexique sont de 3.4 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel au Mexique est de 20.5 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le Mexique obtient une bonne note sur ce critère bien qu’il n'utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,5 planète Terre pour que la consommation mexicaine de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, le Mexique fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique du Mexique repose principalement sur des combustibles fossiles, émettant en moyenne 455 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Situé en Amérique du Nord, le Mexique se trouve à environ 9 000 km de Paris. Un aller-retour au Mexique en classe économique émet aux alentours de 3 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Le Mexique accueille 97,5 millions de touristes par an, contre 125 millions d’habitants. L’intensité touristique y étant modérée, elle a peu d'influence sur le pays. Le tourisme contribue cependant à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Source: La Banque Mondiale.

D’après les Nations Unis, le Mexique possède un indice de développement humain de 75,8. Ce score moyennement élevé, est de 2,6 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le PIB par habitants sont légèrement en dessous de la moyenne mondiale. Tandis que le taux d'alphabétisation est bien au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Au Mexique, certaines lois encadrent le droit du travail et assurent la sécurité au travail. Cependant, il n'existe pas de nombre d'heures maximum travaillées et les travailleurs n'ont pas le droit de grève. La sécurité de l'emploi est relativement précaire, et en cas de chômage, aucune allocation ou aide n'est perçue. De plus, les droits des travailleurs y sont très peu respectés, selon la Confédération Syndicale Internationale. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

La qualité des politiques publiques au Mexique est mauvaise. Il y existe de fortes inégalités sociales. En effet, dans la plupart des états du Mexique, l'eau du robinet n'est pas potable et l'état des routes est très aléatoire (nombreux nids-de-poule). Cependant, la qualité des soins est estimée très bonne. En ce qui concerne la sécurité intérieure, le niveau de criminalité, en particulier de crimes violents, est élevée dans plusieurs régions. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Au Mexique, seulement 43% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. Les infrastructures sont inégalement développées sur l'ensemble du territoire, créant de fortes disparités d'approvisionnement en eau entre les régions. De plus, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est élevé (40-80%). De plus, l'eau souterraine est surexploitée, menaçant d'épuiser la ressource d'ici 150 ans. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le tourisme représente 10,9% de l’emploi au Mexique. Le pays dépend relativement peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 14,9% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres au Mexique est jugé faible, notamment en raison d'un taux d'urbanisation de 65 habitants par kilomètre carré. Source: Wildlife Conservation Society.

Le Mexique compte 46 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette destination est particulièrement appréciée pour l'héritage Maya et Aztèque que l'on peut apprécier au travers de nombreux sites archéologiques et musées. La gastronomie mexicaine est aussi inscrite au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Source: UNESCO.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen du Mexique est de 62%, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Le Mexique est l’un des six pays au monde les plus riches en biodiversité, ce qui en fait une région de méga-diversité. L'urbanisation et la croissance rapide de son économie exercent de lourdes pressions sur l'environnement, entraînant une aggravation de la pollution et une surexploitation des ressources naturelles (pétrole, argent...).Le taux de déforestation a diminué de moitié depuis les années 1990, mais la situation reste préoccupante. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, le Mexique a enregistré une diminution de 1,2% de couverture forestière, représentant une perte de 790 000 hectares de terres arborées. Les principales causes en sont l’expansion urbaine, minière, agricole et touristique. Source: Global Forest Watch.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Le Mexique est classé 73/180, avec un score de 45.5/100. Le pays a un score de 53.7 en termes de vitalité des écosystèmes, 40.9 en termes de santé et 38.9 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

Au Mexique, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a un bon niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 74.6/100. Cependant, la proportion de matériaux recyclables est extrêmement faible (score de 9.6/100) et le pays émet d'importantes quantités de déchets plastique dans les océans (score de 15.2/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.