Voyage responsable Madagascar

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant à Madagascar sont de 0.2 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Madagascar obtient une excellente note sur ce critère car sa consommation de ressources est alignée avec les limites planétaires. En une année, la consommation malgache de ses ressources équivaut à 0,6 planète Terre. Au niveau global, il faudrait l'équivalent de 1,7 Terre. Source: Earth Overshoot Day.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel à Madagascar est de 25.2 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de Madagascar repose à 80% sur des énergies thermiques nécessitant des combustibles fossiles tels que le pétrole et le charbon, émettant en moyenne 427,6 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Situé dans l'océan Indien, Madagascar se trouve à environ 8 300 km de Paris. Un aller-retour à Madagascar en classe économique émet aux alentours de 2,9 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Madagascar accueille entre 300 000 et 500 000 touristes par an, contre 29 millions d’habitants. L’intensité touristique y étant très faible, elle a peu d'influence sur le pays. Le tourisme contribue cependant à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Source: La Banque Mondiale.

Les conditions de travail à Madagascar sont relativement peu encadrées par la loi. Il n'y a pas de salaire minimum et les droits des travailleurs sont limités. Ils n'ont effectivement pas le droit de grève ou de négocier avec leur employeur au travers de syndicats. Il n'y existe pas non plus de congé parental. Cependant, le travail des enfants est interdit et la loi encadre la sécurité sur le lieu de travail. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

D’après les Nations Unis, Madagascar possède un indice de développement humain de 50,1. Ce score très faible, est de 23 points en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie et le taux d'alphabétisation dans le pays sont bien en dessous de la moyenne mondiale, et le PIB par habitant est lui très largement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

À Madagascar, seulement 22% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. Le manque d'infrastructures adaptées dans le pays pose des difficultées de distribution en eau sur l'ensemble du territoire. Pour autant, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est faible (<10%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le tourisme représente 4,8% de l’emploi à Madagascar. Le pays dépend donc peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 12,6% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

La qualité des politiques publiques à Madagascar est jugée très mauvaise. En 2022, seulement 54,4% de la population avait accès à l'eau et seulement 12,3% à l'assainissement. Par ailleurs, 33,7% de la population a accès à l'électricité. Les risques liés à la criminalité de droit commun sont élevés et les zones inhabitées, y compris les parcs nationaux ou les plages, sont propices aux agressions par des bandes armées. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres à Madagascar est jugé modéré, notamment en raison d'un taux d'urbanisation de 49 habitants par kilomètre carré. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de Madagascar est de 54%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Il ne resterait actuellement que 10% des surfaces boisées originelles. La déforestation, principalement due à l’exploitation forestière illégale, est un véritable enjeu pour la préservation des espèces. De plus, le trafic d’espèces sauvages est largement répandu sur le territoire. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, Madagascar a enregistré une diminution de 5,9% de couverture forestière, représentant une perte de 1 million d’hectares de terres arborées. Cette déforestation très intense s’explique en partie par l’expansion des terres agricoles et par l’exploitation forestière illégale. Source: Global Forest Watch.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Madagascar est classée 167/180, avec un score de 28/100. Le pays a un score de 29.5 en termes de vitalité des écosystèmes, 24.4 en termes de santé et 28.4 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

À Madagascar, la gestion des déchets est extrêmement mauvaise. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 2.1/100 ainsi qu'une proportion etrêmement faible de matériaux recyclables (score de 9.2/100). De plus, le pays émet un nombre important de plastique dans les océans (score de 31.4/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

Bien que possédant une richesse naturelle exceptionnelle, Madagascar compte seulement 5 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Madagascar est plutôt reconnue pour ses réserves naturelles et forêts. Source: UNESCO.