Voyage responsable Japon

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant au Japon sont de 9.5 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique du Japon est varié, mais repose de manière significative sur des combustibles fossiles (67,7% en 2021) ainsi que sur des énergies renouvelables (21,7% en 2021), émettant en moyenne 416 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel au Japon est de 44.7 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le Japon obtient une mauvaise note sur ce critère car il utilise plus de ressources que ce que la planète pourrait régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 2,9 planètes Terre pour que la consommation japonaise de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Le Japon a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'il utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

Situé en Asie de l'Est, le Japon se trouve à environ 9 900 km de Paris. Un aller-retour au Japon en classe économique émet aux alentours de 3,2 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Le Japon accueille 31 millions de touristes par an, contre 125 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc faible, mais cependant en constante augmentation depuis 10 ans. Le tourisme se concentre fortement dans certaines villes et à certains points d’intérêt. Les infrastructures hôtelières étant sous-développées face à l’affluence, les locations de maisons et d’appartements se multiplient. Cela a pour conséquence de faire augmenter les loyers pour les locaux. De plus, l’augmentation de touristes engendre une augmentation des déchets et de la pollution. Le tourisme représente cependant de bonnes opportunités économiques pour le pays, mais celui-ci doit veiller à mieux le répartir sur le territoire, notamment pour compenser la baisse de touristes nippons. Source: La Banque Mondiale.

Au Japon, l'accès à l'eau potable, l'électricité, les transports et les infrastructures est généralement considéré comme excellent. La sécurité intérieure est également élevée, avec un taux de criminalité relativement faible. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

D’après les Nations Unis, le Japon possède un indice de développement humain de 92,5. Ce score très élevé, est de 19 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays, le taux d'alphabétisation et le PIB par habitant sont bien au-dessus de la moyenne mondiale. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Au Japon, 99% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le Japon offre de bonnes conditions de travail. Un salaire minimum y est en place, ainsi qu'un système de chômage et de retraite. Cependant, la stabilité des contrats est peu encadrée, et il y existe des inégalités de genre, notamment en termes d'accès aux différentes professions. Les travailleurs n'ont de plus pas le droit de grève. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

Le tourisme représente 8,2% de l’emploi au Japon et ne contribue au PIB qu’à hauteur de 7,3%. Le tourisme ne contribue donc qu'assez peu au bon fonctionnement de l’économie locale. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

Le Japon compte 47 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Avec un patrimoine culturel et naturel d'une grande richesse, le pays est particulièrement apprécié pour sa gastronomie, son histoire et traditions et son architecture singulière. Source: UNESCO.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres au Japon est généralement considéré comme modéré. Ce niveau peut s'expliquer par le faible taux de changements dans l'occupation et l'utilisation des sols qui sont les principaux responsables de la perte de biodiversité terrestre. En effet, dans le pays, les terres agricoles ne représent que 12% du territoire. Cependant, le Japon présente un taux élevé de pollution lumineuse, caractérisée par la présence excessive ou gênante de lumière pendant la nuit, ainsi que par les répercussions de l'éclairage artificiel nocturne sur la faune, la flore, les champignons (règne fongique) et les écosystèmes. Cette pollution lumineuse agit comme un piège écologique, crée une barrière immatérielle et perturbe le système endocrinien de nombreuses espèces. De plus, le pays a une densité de population élevée, atteignant 346 habitants par kilomètre carré Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen du Japon est de 63%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Dans ce pays densément peuplé on observe un niveau relativement élevé d’empiètement de la présence humaine sur la nature. Le Japon se trouve parmi les 36 points chauds de biodiversité, abritant des espèces confrontées au risque d'extinction. Dans la plaine d'Ishikari, au nord-ouest du Japon, environ 70 % des espèces d'oiseaux - et une proportion similaire des espèces aviaires - ont malheureusement disparu. Il est à noter que cette région, autrefois habitée par des chasseurs-cueilleurs, a été transformée en terres cultivables il y a environ un siècle et demi. Source: UN Biodiversity Lab.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Le Japon est classé 25/180, avec un score de 57.2/100. Le pays a un score de 59.6 en termes de vitalité des écosystèmes, 82.5 en termes de santé et 41.2 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

Au Japon, la gestion des déchets est médiocre. Le pays a un bon niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 92.7/100. Le pays a cependant des efforts majeurs à faire en termes de taux de recyclage (score de 11.5/100) et de responsabilité liée à la pollution de plastique des océans (score de 14.2/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

De 2000 à 2020, le Japon a enregistré une diminution de 0,53% de couverture forestière, représentant une perte de 144 000 hectares de terres arborées. Une grande partie de la déforestation au Japon est dûe à l’exploitation forestière illégale. Source: Global Forest Watch.