Voyage responsable Islande

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Islande est de 5.4 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de l’Islande repose entièrement sur les énergies renouvelables dont 69,7% produit par les centrales hydroélectriques et 30,3% par la géothermie, émettant en moyenne 37 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2021). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Située en Europe du Nord, l'Islande se trouve à environ 2 000 km de Paris. Un aller-retour en Islande en classe économique émet aux alentours de 0,8 tonne d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Islande sont de 9.11 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L'Islande obtient une mauvaise note sur ce critère car ils utilisent plus de ressources que ce que la planète pourrait régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 3,9 planètes Terre pour que la consommation islandaise de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. L'Islande a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'elle utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

La qualité des politiques publiques en Islande est excellente. La totalité des habitants dispose d'un accès à l'eau, qui est considérée comme l'une des plus propres au monde et la qualité des soins y est excellente. L'Islande possède de très bons aménagements portuaires, aériens et routiers. Les conditions générales de sécurité sont bonnes, néanmoins, une certaine délinquance urbaine (cambriolages, agressions) est constatée. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

En Islande, les conditions de travail sont largement saluées comme parmi les plus favorables et respectueuses des droits des travailleurs. Ce pays nordique se distingue par ses politiques qui contribuent à instaurer un équilibre sain entre la vie professionnelle et personnelle. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

En Islande, 100% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est faible (<10%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

D’après les Nations Unis, l’Islande possède un indice de développement humain de 95,9. Ce score très élevé, est de 22,5 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays et le taux d'alphabétisation sont bien au-dessus de la moyenne mondiale. Le PIB par habitant est quant à lui très largement au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Le tourisme représente 17,8% de l’emploi en Islande. Le pays est donc relativement dépendant du tourisme, surtout que celui-ci contribue à l’économie locale à hauteur de 21,4% du PIB. De plus, les infrastructures de tourisme y sont déjà largement établies. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. L'Islande accueille 2,2 millions de touristes par an, contre 360 000 habitants. L’intensité touristique y est donc très élevée. Le tourisme contribue grandement à l’économie du pays, cependant, cette activité génère des problèmes environnementaux et sociaux. Certaines villes ont vu le prix des loyers et la disponibilité des logements fortement augmenter au cours des dernières années, puisqu’un nombre croissant est dédié au tourisme. De plus, les touristes ont tendance à endommager la nature islandaise et à y laisser des déchets. Source: La Banque Mondiale.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Islande est jugé faible, notamment grâce à la gestion durable des ressources naturelles et à la protection de ses sites uniques tels que les zones géothermales, les glaciers, la réserve naturelle de Vatnajökull et le parc national de Thingvellir. L'Islande se caractérise par un niveau de pollution lumineuse presque inexistant dans le centre du pays. Source: Wildlife Conservation Society.

En Islande, la gestion des déchets est bonne. Le pays a un très bon niveau de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 91.9/100 et de relativement bons scores en termes de taux de recyclage (score de 55.5/100) et de responsabilité liée à la pollution de plastique des océans (score de 56.4/100), en comparaison des autres destinations. Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

Le taux d'intégrité de la biodiversité moyen de l'Islande est de 66 %, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Pendant leur période de colonisation, les guerriers Vikings ont complètement défriché les bois et les forêts qui couvraient l'île. De nos jours, l'Islande détient le triste record du pays le moins boisé en Europe, avec seulement 0,5% de son territoire occupé par des forêts. À l'origine, ces étendues boisées représentaient plus d'un quart de l'île, en particulier près des côtes. Un plan de reboisement a été mis en place depuis les années 50. Source: UN Biodiversity Lab.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. L'Islande est classée 10/180, avec un score de 62.2/100. Le pays a un score de 53.4 en termes de vitalité des écosystèmes, 94.7 en termes de santé et 56.4 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, l'Islande n'a enregistré aucune variation de sa couverture forestière. Source: Global Forest Watch.

Bien que possédant une richesse naturelle exceptionnelle, l’Islande compte seulement 4 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. L'Islande est une destination plutôt reconnue pour ses paysages, geysers et volcans. Source: UNESCO.