Voyage responsable Croatie

Situé en Europe du Sud-Est, la Croatie se trouve à environ 1 000 km de Paris. Un aller-retour en Croatie en classe économique émet aux alentours de 0,5 tonne d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Croatie est de 20.0 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de la Croatie repose principalement sur les énergies renouvelables (61%) dont 46% d’hydroélectricité et les énergies fossiles (39%), émettant en moyenne 236 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2021). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Croatie sont de 5.5 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

La Croatie obtient une note légèrement au-dessus de la moyenne sur ce critère bien qu’elle utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 2,5 planètes Terre pour que la consommation croate de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. La Croatie a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'elle utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

En Croatie, 85% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis ou à moins de 30 minutes de son logement (incluant l’aller-retour et le temps d’attente lors de la collecte) et d'important investissements sont faits pour étendre le réseau de distribution d'eau. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est faible (<10%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

D’après les Nations Unis, la Croatie possède un indice de développement humain de 85,8. Ce score plutôt élévé, est de 12,5 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est légèrement au-dessus de la moyenne mondiale, tandis que le taux d'alphabétisation et le PIB par habitant sont eux bien au-dessus. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Le tourisme représente 19,7% de l’emploi en Croatie. Puisque le pays dépend à un cinquième du tourisme, celui-ci permet à l’économie locale de prospérer, et en constitue même un élément essentiel. En effet, le tourisme contribue au PIB du pays à hauteur de 25%. De plus, les infrastructures de tourisme y sont déjà largement établies. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

En Croatie, les conditions de travail sont très bonnes. Il existe un salaire minimum, et le nombre d'heures maximales travaillées est encadré. Les contrats peuvent cependant y être relativement précaires, notamment en termes de compensation perçue lors d'un licenciement. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

La qualité des politiques publiques en Croatie est bonne. L'eau est potable sur pratiquement tout le territoire, l'ensemble de la population a accès à l'électricité et les infrastructures sont modernes. Concernant la sécurité intérieure, la Croatie est une destination plutôt sûre bien qu'il y existe une certaine déliquance dans les zones touristiques (principalement des vols à la tir et dans les véhicules). Source: Indice des services publics - The Global Economy.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. La Croatie accueille 60 millions de touristes par an, contre 4 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc très élevée. Bien qu’étant essentiel à l'économie du pays, le tourisme a un fort impact social et environnemental en Croatie. Celui-ci a notamment une très grande incidence sur l’augmentation des prix, qui représente un véritable défi pour les populations locales. Pour pallier à l’impact du surtourisme dans certaines régions, le pays souhaite développer des initiatives de tourisme durable, et mieux répartir l’afflux de touristes sur le territoire. La ville de Dubrovnik, ville la plus visitée d’Europe, a mis en place une campagne de communication pour promouvoir des gestes responsables et respectueux de la ville pour les touristes qui s’y rendent. Source: La Banque Mondiale.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Croatie est jugé modéré. La Croatie, avec ses côtes adriatiques, a su préserver une grande partie de ses écosystèmes naturels. Toutefois, l'urbanisation croissante, surtout près des zones côtières, et le développement des infrastructures, notamment routières et ferroviaires, peuvent influencer les écosystèmes locaux. La consommation d'énergie reste modeste, mais la pollution lumineuse, notamment dans les zones touristiques, est en augmentation. Source: Wildlife Conservation Society.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. La Croatie est classée 16/180, avec un score de 60.2/100. Le pays a un score de 65.6 en termes de vitalité des écosystèmes, 55.7 en termes de santé et 56.6 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

En Croatie, la gestion des déchets est médiocre. Le pays a un niveau correct de gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 77.3/100 et émet relativement peu de déchets plastique dans les océans, en comparaison des autres pays (score de 46.7). Le pays a cependant des efforts majeurs à faire en termes de taux de recyclage (score de 20/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

La Croatie compte 31 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. On y retrouve quelques sites préhistoriques, ainsi que des éléments de la Renaissance et de l'Antiquité tels que des temples, bains et palais. Source: UNESCO.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de la Croatie est de 50%, signifiant une importante perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. La faune croate compte plus de 23 000 espèces, tandis que la flore croate en compte plus de 8 000. Pour les protéger, le pays a mis en place huit parcs nationaux et douze parcs naturels, permettant de limiter l’incidence de l’activité humaine sur la biodiversité. Cependant, leur niveau de fréquentation est tel qu’il reste difficile pour le pays de préserver la biodiversité locale. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, la Croatie a enregistré une diminution de 0,25% de couverture forestière, représentant une perte de 6 370 hectares de terres arborées. Cette variation reste légère en termes absolus. Des actions de déforestation ont notamment été menées dans la pays afin de procéder à une meilleure surveillance des frontières, ceci pour mieux contrôler l'immigration. Source: Global Forest Watch.