Guide de voyage éco-responsable Belize

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel au Belize est de 20.9 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 9.7 kg d’éq. CO2 par nuit d’hôtel (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique du Belize repose principalement sur les énergies fossiles (63,6%) et la biomasse (22,9%), émettant en moyenne 484 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2019). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Situé en Amérique Centrale, le Belize est à environ 8 600 km de Paris. Un aller-retour au Belize émet aux alentours de 2,8 tonnes de CO2 pour un vol en classe économique. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant au Belize sont de 17,5 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Le Belize obtient une très mauvaise note sur ce critère car il utilise beaucoup plus de ressources que ce que la planète pourrait régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 5 planètes Terre pour que la consommation bélizienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Malgré une très faible densité démographique, le Belize utilise les resources naturelles de manière très intensive. Source: Earth Overshoot Day.

Au Belize, 98% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis ou à moins de 30 minutes de son logement (incluant l’aller-retour et le temps d’attente lors de la collecte). Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est faible (<10%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Le Belize accueille 1,6 millions de touristes par an, contre 390 000 habitants. L’intensité touristique y étant modérée, elle a peu d'influence sur le pays. Le tourisme contribue cependant à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Source: La Banque Mondiale.

Les conditions de travail au Belize sont bonnes. Un salaire minimum est en place, bien qu'il soit relativement bas, et le nombre d'heures travaillées est encadré par la loi. Il existe de plus un programme de retraite dans le pays. Finalement, le travail forcé et le travail des enfants sont interdits par la loi, et les travailleurs ont le droit de rejoindre des syndicats. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

D’après les Nations Unis, le Belize possède un indice de développement humain de 68,3. Ce score relativement faible, est de 5 points en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est légèrement en dessous de la moyenne mondiale. Le taux d'alphabétisation est bien en dessous de la moyenne mondiale, et le PIB par habitant est lui largement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Le tourisme représente 9% de l’emploi au Belize. Le pays dépend relativement peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 7,6% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

La qualité des politiques publiques au Belize est moyenne. L'eau est en général potable partout dans le pays mais il convient de se renseigner. L'infrastructure médicale est peu développée, chaque grande ville dispose d'un hôpital mais les cas graves sont évacués par voie aérienne vers les États-Unis. L'état des routes est mauvais dans l'ensemble du pays. Même si peu d’incidents sont rapportés concernant les voyageurs, les conditions de sécurité au Belize se sont dégradées ces dernières années, en particulier à Belmopan, la capitale. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Le Belize a mis en place de nombreuses initiatives de protection de conservation de l'environnement sur l'ensemble de son territoire. Le pays abrite la barrière de coreil mésoaméricaine, deuxième plus longue barrière de corail au monde, et une partie de la forêt maya. Ces deux milieux abritent une très grande biodiversité. D'importants projets de protection de ces habitats ont été menés au cours des dernières années, permettant en outre de protéger cette biodiversité. Source: UN Biodiversity Lab.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres au Belize est jugé faible, notamment en raison d'un taux d'urbanisation de 18 habitants par kilomètre carré. Le tourisme a tendance a augmenter légèrement la pression exercée sur les écosystèmes, mais celle-ci reste faible. Source: Wildlife Conservation Society.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Le Belize est classé 49/180, avec un score de 50/100. Le pays a un score de 57.8 en termes de vitalité des écosystèmes, 39 en termes de santé et 47.1 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, le Belize a enregistré une diminution de 8,4% de couverture forestière, représentant une perte de 134 000 hectares de terres abrorées. Cette diminution, bien qu'extrêmement faible en valeur absolue, est principalement dûe aux défrichements pour l'agriculture, à l'échelle industrielle. En 2021, des organisations oeuvrant pour la protection de la nature ont acheté 950 km2 de fôret tropicale dans le pays pour faire face à la déforestation. Source: Global Forest Watch.

Au Belize, la gestion des déchets est très mauvaise. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 17.5/100, et une proportion extrêmement faible de matériaux recyclables (score de 10.4/100). Le pays émet cependant relativement peu de déchets plastique dans les océans en comparison à d'autres pays (score de 48.1/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

Le Belize ne compte que 2 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l'UNESCO. Effectivement, le Belize est une destination plutôt connue pour sa forêt tropicale et ses sites archéologies mayas. Le pays compte aussi la deuxième plus grande barrière de corail au monde. Source: UNESCO.