Voyage responsable Tanzanie

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Tanzanie sont de 0.3 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

La Tanzanie obtient une note décente sur ce critère car sa consommation de ressources est alignée avec les limites planétaires. En une année, la consommation tanzanienne de ses ressources équivaut à 0,7 planète Terre. Au niveau global, il faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Source: Earth Overshoot Day.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Tanzanie est de 25.2 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de la Tanzanie repose principalement sur les énergies fossiles (66,5%) et l’énergie hydroélectrique (31,5%), émettant en moyenne 329 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2019). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Située en Afrique de l'Est, la Tanzanie se trouve à environ 7 600 km de Paris. Un aller-retour en Tanzanie en classe économique émet aux alentours de 2,1 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. La Tanzanie accueille 1,5 millions de touristes par an, contre 67 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc très faible. Le pays est principalement apprécié pour ses safaris. En Tanzanie, le tourisme permet de créer des emplois dans des zones rurales et d’en permettre le développement. Le Pays cherche à augmenter le nombre de touristes, tout en développant des initiatives de tourisme durable, en mettant en place notamment des règles de protection de la flore et de la faune dans les nombreux parcs nationaux et zones protégées. Source: La Banque Mondiale.

Les conditions de travail en Tanzanie sont médiocres. Il n'y existe pas de salaire minimum et les heures de travail par semaine ne sont pas limitées à 56. De plus, les travailleurs n'ont pas de droit de grève. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

D’après les Nations Unis, la Tanzanie possède un indice de développement humain de 54,9. Ce score très faible, est de 18,5 points en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est légèrement en dessous de la moyenne mondiale. Le taux d'alphabétisation est bien en dessous de la moyenne mondiale, et le PIB par habitant est lui très largement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

En Tanzanie, seulement 43% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. L'eau est effectivement très mal répartie sur le territoire, faut d'infrastructures suffisamment développées. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est quant à lui relativement faible (10-20%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La qualité des politiques publiques en Tanzanie est très basse. Ceci est notamment dû à de très grandes inégalités d'accès à la santé et à l'éducation. Le taux d'accès à l'électricité est de 40% et la qualité du réseau routier est mauvaise. Il est recommandé de faire preuve d’une très grande vigilance, notamment à la tombée de la nuit dans toutes les grandes villes du pays ainsi que dans les zones touristiques et à proximité des plages, restaurants, hôtels, clubs et centres commerciaux. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Le tourisme représente 5,3% de l’emploi en Tanzanie, mais contribue au PIB à hauteur de 10,6%. Le tourisme contribue donc en partie au bon fonctionnement de l’économie locale. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Tanzanie est généralement considéré comme modéré. Cependant, il est important de noter que les changements dans l'occupation et l'utilisation des sols sont les principaux responsables de la perte de biodiversité terrestre. Dans le pays, cela se manifeste notamment par la conversion de terres végétales naturelles et semi-naturelles en terres agricoles, qui représentent actuellement 45% du territoire. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de la Tanzanie est de 52%, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. La Tanzanie est un pays extrêmement riche en biodiversité, avec une grande variété d’écosystèmes, allant des forêts tropicales aux savanes, en passant par les zones marécageuses et montagneuses. Les densités élevées de population exercent une forte pression sur les ressources naturelles tel que le bassin du lac Victoria, ce qui aboutit à une dégradation des terres. Dans les années 1950, les autorités ont décidé d’introduire dans le lac deux nouvelles espèces de poissons : la perche du Nil et le tilapia du Nil. L’objectif était d’augmenter les réserves de poissons du lac Victoria et d’améliorer le statut socio-économique des communautés riveraines. Cette opération à conduit à la plus grande perte de biodiversité de la région avec une extinction estimée à 200 espèces endémiques du lac. Source: UN Biodiversity Lab.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. La Tanzanie est classée 134/180, avec un score de 34.2/100. Le pays a un score de 45.2 en termes de vitalité des écosystèmes, 28.2 en termes de santé et 23.3 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

De 2000 à 2020, la Tanzanie a enregistré une diminution de 11% de couverture forestière, représentant une perte de 3,82 millions d'hectares de terres arborées. Cette diminution est principalement due à l’agriculture, notamment à la culture du sésame, à l'usage du charbon de bois, à l'exploitation forestière et à la hausse de la population. Source: Global Forest Watch.

La Tanzanie ne compte que 7 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays est plutôt apprécié pour ses safaris et paysages. Source: UNESCO.

En Tanzanie, la gestion des déchets est extrêmement mauvaise. Le pays a une extrêmement mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 2.8/100 ainsi qu'une proportion extrêmement faible de matériaux recyclables (score de 12.3/100). De plus, le pays émet un nombre important de plastique dans les océans (score de 23.4). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.