Voyages responsable Pérou

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant au Pérou sont de 1.73 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel au Pérou est de 22.5 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 9.7 kg d’éq. CO2 par nuit d’hôtel (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le Pérou obtient une bonne note sur ce critère bien qu’il n'utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,5 planète Terre pour que la consommation péruvienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, le Pérou fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique du Pérou repose principalement sur l’énergie hydraulique (55,9%) et les énergies fossiles (37,6%), émettant en moyenne 289 g d’éq. CO2 par kWh produit (chiffres 2018). À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Situé en Amérique du Sud, le Pérou est à environ 9 300 km de Paris. Un aller-retour au Pérou émet aux alentours de 3,4 tonnes de CO2 pour un vol en classe économique. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Le Pérou accueille 5 millions de touristes par an, contre 33 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc très faible. Cependant, le Machu Picchu, cité Inca classée au patrimoine mondial de l’UNESCO est fortement fragilisé par l’intensité touristique sur le site. Afin de limiter et réguler l’affluence sur le site, des mesures de limitations sont maintenant imposées aux touristes (limite journalière et nombre d’heures sur le site limité). Pour ce qui est du reste du pays, le tourisme ne semble pas avoir d’incidence majeure sur l’environnement ou la société, et contribue au contraire au développement de l’économie locale. Source: La Banque Mondiale.

D’après les Nations Unis, le Pérou possède un indice de développement humain de 76,2. Ce score relativement élévé, est de 3 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est légèrement en dessous de la moyenne mondiale. Le taux d'alphabétisation est bien au-dessus. Le PIB par habitant est quant à lui bien en dessous de la moyenne mondiale, avec de très fortes inégalités dans le pays. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

Les conditions de travail au Pérou sont médiocres. Il n'y existe pas de salaire minimum et les heures de travail par semaine ne sont pas limitées à 56. De plus, les travailleurs n'ont pas de droit de grève. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

Au Pérou, seulement 52% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement, bien que les Nations Unies reconnaissent le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme droit fondamental. La répartition des sources d'eau sur le territoire est inégale, rendant certaines régions très peu alimentées en eau potable, obligeant les habitants à acheter de l'eau en bouteille très cher. De plus, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est élevé (40-80%). 95% de l'eau qui alimente la capitale est issue des glaciers des Andes, grandement menacés pas le changement climatique. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La qualité des politiques publiques au Pérou est mauvaise. Des millions de préruviens n'ont pas accès à l'eau potable. Le Pérou fournit des services de santé de qualité variable et parfois onéreux. Les infrastrucutres sont en mauvais état. De manière générale, le Pérou possède un taux de criminalité plus faible que la majorité des pays d’Amérique latine. On y constate néanmoins des agressions, qui impliquent de suivre quelques règles de sécurité. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Le tourisme représente 6% de l’emploi au Pérou et ne contribue au PIB qu’à hauteur de 8,3%. Le tourisme ne contribue donc qu'assez peu au bon fonctionnement de l’économie locale. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres au Pérou est jugé faible, notamment en raison d'un taux d'urbanisation de 26 habitants par kilomètre carré. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen du Pérou est de 70%, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence dont l'impact humain est minime. Le Pérou est l'un pays qui compte le plus grand nombre d'espèces différentes de faune et de flore au monde. Afin de protéger son patrimoine biologique, le Pérou a mit en place de nombreuses structures dédiées à sa conservation, au travers de 59 zones naturelles et unités de conservation. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, le Pérou a enregistré une diminution de 1% de couverture forestière, représentant une perte de 762 000 hectares de terres arborées. Cette diminution peut s’expliquer par la forte déforestation de l’Amazonie, dûe à l’exploitation forestière, pétrolière et minière dans la région, ainsi qu'à l'expansion agricole. Source: Global Forest Watch.

Le Pérou compte 24 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays est connu comme ayant été le berceau de la culture Inca, où l'on peut maintenant visiter de nombreux sites historiques tels que le Machu Pichu. Le Pérou offre de plus une très grande diversité de paysages, notamment de montagnes, forêts, déserts et plages. Source: UNESCO.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Le Pérou est classé 101/180, avec un score de 39.8/100. Le pays a un score de 45.2 en termes de vitalité des écosystèmes, 43.1 en termes de santé et 32.2 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

Au Pérou, la gestion des déchets est très mauvaise. Le pays a une mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 42/100, et une proportion extrêmement faible de matériaux recyclables (score de 9.2/100). De plus, le pays émet de très importantes quantités de déchets plastique dans les océans (score de 17.4/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.