Voyage responsable Monténégro

Situé en Europe du Sud-Est, le Monténégro se trouve à environ 1 400 km de Paris. Un aller-retour au Monténégro en classe économique émet aux alentours de 0,6 tonne d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant au Monténégro sont de 4.18 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel au Monténégro est de 21.2 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique du Monténégro repose principalement sur des énergies bas carbone (52% dont 42% d'énergie hydraulique en 2022) mais aussi sur le charbon (48% en 2022), émettant en moyenne 405 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

Le Monténégro obtient une mauvaise note sur ce critère car il utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait actuellement l’équivalent de 2,7 planètes Terre pour que la consommation monténégrine de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Le Monténégro a des efforts à faire quant à la quantité de ressources qu'elle utilise en une année afin de respecter les accords de Paris. Source: Earth Overshoot Day.

Le tourisme représente 26,4% de l’emploi au Monténégro. Puisque le pays dépend à un quart du tourisme, celui-ci permet à l’économie locale de prospérer, et en constitue même un élément essentiel. En effet, le tourisme contribue au PIB du pays à hauteur de plus de 22,2%. De plus, les infrastructures de tourisme y sont déjà largement établies. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

Au Monténégro, 85% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis son logement. Le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est faible (<10%). Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Les condiitons de travail au Monténégro sont bonnes. Un salaire minimum est en place, ainsi que des limites de temps de travail journalières et hebdomadaires. Il existe aussi un système de chômage et de retraite, et l'égalité entre les femmes et hommes est encadrée. Les contrats peuvent cependant mener à une certaine précarité, notamment car lors de licenciements, les employeurs ne sont pas obligés de fournir de préavis de 30 jours à leurs employés. Les travailleurs n'ont de plus pas de droit de grève. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

D’après les Nations Unis, le Monténégro possède un indice de développement humain de 83,2. Ce score plutôt élévé, est de 10 points au-dessus de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est équivalente à la moyenne mondiale. Tandis que le taux d'alphabétisation est bien au-dessus, et que le PIB par habitant est légèrement en dessous. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

La qualité des politiques publiques au Monténégro est correcte. Le pays a mis en place des systèmes de santé et d'éducation gratuits. L'eau du robinet est potable dans l'intégralité du pays et les infrastructures (notamment les routes) font l'object d'investissements importants. Le taux de criminalité est bas et le Monténégro est considéré comme un pays sûr. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. Le Monténégro accueille 2,5 millions de touristes par an, contre 644 000 habitants. L’intensité touristique y est donc plutôt élevée. Le tourisme est particulièrement nocif dans les bouches de Kotor, qui acceuillent un très grand nombre de touristes chaque année, où les infrastructures de tourisme commencent à remplacer les magasins locaux. Dans le reste du pays, de nombreuses pistes cyclables dans ont été construites afin de favoriser le vélo comme moyen de transport et de mieux partager l'afflux touristique sur le territoire. Un calculateur carbone est également à la disposition des touristes qui permet de mesurer l’impact de son séjour, notamment en fonction du mode de transport utilisé. Source: La Banque Mondiale.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres au Monténégro est généralement considéré comme modéré. En effet, il est important de noter que les changements dans l'occupation et l'utilisation des sols sont les principaux responsables de la perte de biodiversité terrestre. Les terres agricoles au Monténégro ne représentent que 19% de son territoire, ce qui est bien en dessous de la moyenne mondiale de 36%. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen du Monténégro est de 52%, signifiant une forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence dont l'impact humain est minime. Bien qu’ayant une diversité naturelle remarquable, le Monténégro fait face à plusieurs défis de préservation de la biodiversité. les écosystèmes sont menacés par le développement rapide du tourisme, par la surpêche et par la pollution des eaux qui entraînent une diminution des populations de poissons et autres espèces marines. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, le Monténégro a enregistré une diminution de 1,8% de couverture forestière, représentant une perte de 12 200 hectares de terres arborées. Bien que cette variation soit assez légère en termes absolus, elle est principalement dûe à l’exploitation forestière illégale et aux feux de forêts. Source: Global Forest Watch.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. Le Monténégro est classé 63/180, avec un score de 46.9/100. Le pays a un score de 44.7 en termes de vitalité des écosystèmes, 41.3 en termes de santé et 52.3 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

Au Monténégro, la gestion des déchets est extrêmement mauvaise. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 5.4/100 ainsi qu'une proportion etrêmement faible de matériaux recyclables (score de 6.4/100). Le pays émet cependant relativement peu de déchets plastiques dans les océans en comparaison d'autres pays (score de 44.6/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.

Le Monténégro ne compte que 5 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays est plutôt réputé pour ses paysages de montagnes et ses bords de mer. Source: UNESCO.