Voyage responsable Inde

L'Inde obtient une excellente note sur ce critère car sa consommation de ressources est alignée avec les limites planétaires. En une année, la consommation indienne de ses ressources équivaut à 0,8 planète Terre. Au niveau global, il faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, l'Inde fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources, surtout compte tenu de sa forte population et grande superficie. Source: Earth Overshoot Day.

Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Inde sont de 1.6 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

Située en Asie du Sud-Est, l'Inde se trouve à environ 7 200 km de Paris. Un aller-retour en Inde en classe économique émet aux alentours de 2,1 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Inde est de 61.7 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de l’Inde repose principalement sur des combustibles fossiles (77,1% en 2019) et les énergies renouvelables (20% en 2019), émettant en moyenne 912 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. L'Inde accueille 18 millions de touristes par an, contre 1,3 milliard d’habitants. L’intensité touristique y étant très faible, elle a peu d'influence sur le pays. Le tourisme contribue cependant à l’économie locale et permet de créer des emplois dans le secteur du tourisme. Source: La Banque Mondiale.

D’après les Nations Unis, l'Inde possède un indice de développement humain de 63,3. Ce score plutôt faible, est de 10 points en dessous de la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie dans le pays est bien en dessous de la moyenne mondiale, tandis que le taux d'alphabétisation est équivalent. Le PIB par habitant est quant à lui très largement en dessous de la moyenne mondiale. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

En Inde 93% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis ou à moins de 30 minutes de son logement (incluant l’aller-retour et le temps d’attente lors de la collecte). Cependant, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est etrêmement élevé (>80%). Le pays fait face a d'importantes pénuries d'eau, malgré une population grandissante. En moyenne, chaque indien utiliserait 24 litres d'eau par jour, contre une moyenne américaine de 450 litres par jour. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

En Inde, les droits des travailleurs sont peu respectés selon la Confédération Syndicale Internationale. La construction d’infrastructures spécifiques et les services et activités dédiées aux touristes sont notamment assurées par une main-d'œuvre sous-payée dont les conditions de travail sont souvent précaires, incertaines et dont les droits sont bafoués. En 2017, plus de 2 200 fonctionnaires de Madras ont été arrêtés lors d'une grève pour réclamer une révision des salaires et une meilleure sécurité sociale. Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

La qualité des politiques publiques en Inde est médiocre. Malgré un plan ambitieux concernant l'accès à l'eau, un indien sur six n'y a toujours pas accès, le pays construit massivement de nouvelles infrastructures, puisque celles-ci sont à ce jour un frein à l’essor de l'économie du pays. L'accès aux soins reste de plus limité sur le territoire. L’Inde est, dans son ensemble, un pays relativement sûr, à condition de respecter un certain nombre de règles et de porter une attention particulière à la réalité du risque terroriste. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

Le tourisme représente 6,9% de l’emploi en Inde et ne contribue au PIB qu’à hauteur de 7%. Le tourisme ne contribue donc qu'assez peu au bon fonctionnement de l’économie locale. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L’Inde se positionne dans le top 10 du classement mondial en termes de nombre de sites et héritages culturels classés au patrimoine mondiale de l'UNESCO et au deuxième rang en Asie. Elle compte avec 54 sites et héritages culturels classés. La richesse cultruelle indienne est particulièrement notable et caractérisée par sa longue histoire, ses traditions ancestrales, ses arts, ses danses, sa musique, sa littérature, sa pluralité religieuse et sa cuisine variée. Source: UNESCO.

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Inde est jugé important, notamment en raison de la densité de population (470 habitants par kilomètre carré) qui a modifié les paysages naturels et les écosystèmes du pays. Les forêts tropicales sèches de l'Inde comptent également parmi les biomes où l'empreinte humaine est la plus élevée. Source: Wildlife Conservation Society.

De 2000 à 2020, l’Inde a enregistré une augmentation de 1,3% de couverture forestière, représentant 874 000 hectares de nouvelles terres arborées. Pour faire face à la déforestation accrue dans le pays, ce dernier a finalement mis en place d’importants projets de reboisement. Source: Global Forest Watch.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de l'Inde est de 30%, signifiant une très forte perte de biodiversité par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. L'Inde figure parmi les régions de mégabiodiversité, caractérisées par une concentration notable d'espèces végétales et animales. Néanmoins, l'accélération de l'urbanisation et de l'industrialisation a engendré d'importantes répercussions environnementales. Parmi celles-ci, on compte la dégradation des ressources naturelles, la déforestation, une pollution atmosphérique parmi les plus dangereuses au monde ainsi que la contamination des eaux et des sols. Parallèlement, le pays doit affronter des défis croissants liés à la sécheresse et aux inondations, dont les conséquences sont devenues de plus en plus dévastatrices ces dernières années. En ce qui concerne les espaces forestiers, de nombreuses zones boisées ont été déclarées propriétés de l'État à l'époque coloniale. Toutefois, cette mesure n'avait pas pour objectif premier la préservation de ces écosystèmes, mais plutôt l'acquisition de contrôle sur ces ressources naturelles en vue d'accroître les profits. Cette approche a notablement contribué à l'impact négatif de l'activité humaine sur la biodiversité. Source: UN Biodiversity Lab.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. L'Inde est classée 180/180, avec un score de 18.9/100. Le pays a un score de 19.3 en termes de vitalité des écosystèmes, 12.5 en termes de santé et 21.7 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

En Inde, la gestion des déchets est extrêmement mauvaise. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 17/100 ainsi qu'une proportion très faible de matériaux recyclables (score de 17.8/100). De plus, le pays émet un nombre important de plastique dans les océans. Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.