
Valérie Appert ©
Journaliste-reporter, Valérie Appert travaille pour des magazines français spécialisés en tourisme, loisirs et artisanat d'art. Elle a pendant des années visité (testé et commenté !) des hôtels pour des revues à destination des élus de comités d'entreprise. Aujourd'hui, elle city-trotte à la découverte des quartiers émergents et de l'architecture contemporaine dans les plus belles villes d'Europe. Rejoignant ainsi depuis quelques années, au grand dam de son entourage qui la surnomme « Fleur de béton », la communauté des amateurs d'architecture brutaliste, un péché mignon assouvi sur son compte Instagram, #valerieappert. Elle a donc tout naturellement un faible pour l'ex-Yougoslavie, les Balkans en général et la Macédoine du Nord en particulier. Archi-curieuse, mais Parisienne avant tout (et de plus en plus Grand-Parisienne), elle est l'auteur de plusieurs livres sur la capitale française aux éditions Parigramme : « Visites privées à Paris », « Petits et grands musées de Paris », « 100 petits plaisirs et bonheurs parisiens ». Et, dans un autre genre, « Trouver un Jules à Paris ». De 1997 à 2020, très attachée au Liban pour des raisons qui se perdent dans la nuit des temps, elle a collaboré à des revues libanaises francophones éditées à Beyrouth. Depuis 2002, elle est membre de l'Association des journalistes de tourisme (AJT) qu'elle a présidée de 2011 à 2014.
Si vous cinglez vers la Normandie, et plus précisément la Seine-Martime, résistez à l'appel d'Etretat (et du fantôme d'Arsène Lupin) et arrêtez-vous un peu en dessous de Dieppe. Vous êtes sur la côte d'Albâtre, ses 130 km de falaises blanches, ses plages de galets ou de sable et ses jolis villages comme Saint-Valéry-en-Caux ou … Veules-les-Roses. Ce village a été labellisé en 2017 “Plus beau village de France”, titre qu'il doit à ses rues pittoresques, à ses moulins et surtout à la Veules, son fleuve. Oui, un fleuve, mais le plus petit de France ! Ici, on pratique depuis longtemps la culture du cresson mais aussi l'acueil du touriste de choix, comme Victor Hugo en son temps. Sauf que l'écrivain de la place des Vosges ne descendait pas au Seasonova Les Mouettes, camping réservé aux adeptes de la vie minimaliste et de plein air. Dans ce camping classique de bord de mer, on trouve toutes les infrastructures traditionnelles, piscine, espace bien-être, jeux pour enfants, snack et épicerie, avec une petite fixette sur les bons produits du terroir. On est en Normandie, n'oublions pas ! Côté logis, vous passerez la nuit dans un bivouac façon Les Mouettes, une tente perchée sur pilotis au confort rudimentaire (sanitaires à l'extérieur) mais à la vue sans égal. Pour les randonneurs à vélo, c'est l'étape idéale : une tente déjà montée, des services à disposition et un point de départ vers une flopée de randonnées.
Mer ou campagne ? Marée haute ou marais salants ? A vrai dire, inutile de choisir quand on se pose au camping de l'Etang du pays blanc, en Bretagne sud, entre l'Océan Atlantique et la cité médiévale de Guérande. Dans la Grand Brière, ça sent les vacances qui plaisent à tout le monde. Vous ferez sans problème le grand écart entre la plage de La Baule (5 kilomètres de sable fin sur la Côte sauvage) et le patrimoine historique de la Bretagne gorgé de châteaux et de calvaires avant de vous replier dans votre hébergement du jour, tonneau, pod ou lodge à terrasse. Car le camping de l'Etang du Pays blanc réserve tout un quartier aux hébergements insolites, même les plus riquiquis ou les plus biscornus. Ce qui n'empêche pas ces cabanes, roulottes et autres coco sweets d'être très bien équipés pour faire la popotte et nourrir la famille, du couple à la tribu. Le camping fonctionne comme un hôtel-club avec son vaste espace aquatique, ses animations de jour et de soirée et ses multiples activités pour enfants. Le trampoline et la bulle gonflable «pour marcher sur l'eau» ont presque autant de succès que la ferme pédagogique qui s'agrandit d'année en année. Doté d'un étang privatif, le camping est un véritable spot de pêche en eau douce. Combien de petits campeurs se sont initiés ici à la pêche au coup ? Une canne récupérée à l'accueil, un appât, un peu de patience et hop, ça mord... presqu’à tous les coups! De quoi se faire de beaux souvenirs.
En arrivant au Lieu Dieu, vous voici aux portes... peut-être pas du paradis, on ne voudrait pas s'avancer, mais certainement aux portes de la Picardie et de la Normandie. D'un côté, les falaises et les plages de galets, la baie de Somme et le charme médiéval de Saint-Valéry-en-Caux. De l'autre, la ville royale d'Eu et le Tréport, aussi connu pour son... port que pour son funiculaire se hissant au sommet des falaises. Vous voilà donc avec une double ration de nature et de curisiotés touristiques de tous ordres. Et au milieu, le Lieu Dieu. Un domaine infiniment gâté par la nature, rempli d'étangs, de bois, d'animaux et d'histoire... Au commencement se trouvait une ancienne abbaye cistercienne du XVIe siècle dont il ne reste que la cour intérieure. Marie-Annick et Jérôme l'ont transformée au fil des années en poney-club, puis en centre hippique, enfin en station-sports nature. C'est aujourd'hui un véritable complexe touristico-écolo qui prône les sports doux et les loisirs pédagogiques (le lieu reçoit aussi des colonies de vacances). Pour dormir offrez-vous l'un de ces hébergements insolites qui semblent sortis d'un livre pour enfants : des roulottes, des maisons flottantes, une yourte mongole et les Gouttes d'eau, de drôles de têtes de fusée mises en orbite au-dessus d'un ruisseau. Aucun risque de s'ennuyer ici, surtout si l'on fait le tour du domaine. A pied, en vélo, à cheval... ou en canot à voile ! L'un des étangs a été aménagé en wake park. Une belle occassion d'essayer la bouée tractée ou le ski nautique. Mais que vous soyez sur l'eau, sur terre ou en l'air (cfr les Gouttes d'eau !), tout ici vous fait aimer la nature.