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Les émissions moyennes de CO2 basées sur la consommation par habitant en Égypte sont de 2.2 tonnes par an. Afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés d’ici la fin du siècle, chaque habitant devrait émettre moins de 2 tonnes par an avant 2050, bien en dessous de la moyenne mondiale de 4,4 tonnes. À titre d'information, les émissions basées sur la consommation sont les émissions nationales corrigées pour prendre en compte les échanges commerciaux. Cela signifie les émissions produites sur le territoire moins celles liées aux exportations, plus celles résultant des importations. Sources: Climate Watch & Our World in Data.

L’Égypte obtient une bonne note sur ce critère bien qu’elle n'utilise plus de ressources que ce que la planète peut régénérer en un an. Il faudrait l’équivalent de 1,2 planète Terre pour que la consommation égyptienne de ses ressources soit durable et pérenne. Au niveau global, il en faudrait l'équivalent de 1,7 Terres. Comparativement aux autres pays, l’Égypte fait donc partie des pays les moins consommateurs de ressources. Il faudrait cependant que le pays n'utilise pas plus de ressources que ce que la Terre peut régénérer en une année. Source: Earth Overshoot Day.

Situé en Afrique du Nord, l'Égypte se trouve à environ 3 200 km de Paris. Un aller-retour en Égypte en classe économique émet aux alentours de 1,1 tonnes d’éq. CO2. À titre de comparaison, un français émet en moyenne 10 tonnes d’éq. CO2 par an, et devra n’en émettre que 2 tonnes éq. CO2 d’ici 2050 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone. Source: MyClimate.

Le mix électrique d’un pays correspond à la répartition des sources d'énergie utilisées pour produire l'électricité du pays. Le mix électrique de l’Égypte repose principalement sur le gaz (83,9 % en 2020) et les énergies renouvelables (12,3% en 2020), émettant en moyenne 450 g d’éq. CO2 par kWh produit. À titre de comparaison, le mix électrique de la France émet moins de 100 g d’éq. CO2 par kWh produit. Source: Base empreinte® - ADEME.

L'empreinte carbone d'une nuit d'hôtel en Égypte est de 48.4 kg d’éq. CO2. En moyenne, 60 à 70% de l’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel provient de la consommation d’énergie. Cela prend par exemple en compte l'éclairage, la climatisation, l'énergie utilisée pour laver les draps ou encore chauffer l'eau des douches. L’empreinte carbone d’une nuit d’hôtel est donc très fortement corrélée à celle de la production d’électricité du pays. À titre de comparaison, l'empreinte carbone d’une nuit d'hôtel en France est de 6.6 kg d’éq. CO2 (chiffres basés sur des données de 2021). Source: Hotel Footprint - GreenView.

L’intensité touristique correspond au rapport entre le nombre d’arrivées et le nombre d'habitants du pays. L’Égypte accueille 13 millions de touristes par an, contre 102 millions d’habitants. L’intensité touristique y est donc faible. Or, le tourisme représente la deuxième source principale de revenu du pays. La diminution du tourisme en Egypte au cours de la dernière décennie a un fort impact sur l’économie égyptienne, et a notamment une incidence sur la préservation du patrimoine. Effectivement, faute de recettes suffisantes, l’Égypte peine à financer des projets de préservation, bien que le patrimoine culturel egyptien soit extrêmement précieux. Source: La Banque Mondiale.

D’après les Nations Unis, l'Égypte possède un indice de développement humain de 73,1. Ce score moyen, est équivalent à la moyenne mondiale de 73,2. L'espérance de vie et le taux d'alphabétisation dans le pays sont légèrement au dessus de la moyenne mondiale. Le PIB par habitant est lui très largement en dessous, avec de très fortes inégalités dans le pays. Source: IDH - Programme de Développement des Nations Unies.

En Égypte, 99% de la population a accès à une source d'eau potable améliorée depuis ou à moins de 30 minutes de son logement (incluant l’aller-retour et le temps d’attente lors de la collecte). Cependant, le stress hydrique (lorsque la demande en eau dépasse les ressources disponibles) dans le pays est etrêmement élevé (>80%). Le Nil fournit à l'Égypte près de 95% de ses réserves en eau, mais en raison du dérèglement climatique et des conflits avec certains pays plus au sud, celui-ci n'est plus en capacité de répondre aux besoins du pays. Sources: Nations Unis & Institut des Ressources mondiales & Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La qualité des politiques publiques en Égypte est moyenne. L'eau potable au robinet n'est disponible que dans la capitale mais l'ensemble de la population dispose d'un accès à l'électricité. Grâce à un grand plan décennal lancé en 2014, les infrastructures routières se sont améliorées sur les grands axes. En ce qui concerne la sécurité intérieure, celle-ci est plutôt bonne dans les villes et zones touristiques, bien que certaines régions soient tout de même à éviter. Source: Indice des services publics - The Global Economy.

En Égypte, les droits des travailleurs sont très peu respectés selon la Confédération Syndicale Internationale. La construction d’infrastructures spécifiques et les services et activités dédiées aux touristes sont notamment assurées par une main-d'œuvre sous-payée qui subit des répressions par l'État et des arrestations massives. En effet, 2017, 32 employés de la société Tourah Cement ont été condamnés à trois ans de prison pour "protestation illégale". Sources: Indice des droits du travail - Wage indicator et Centre for Labour Research & Indice des droits dans le monde - Confédération Syndicale Internationale.

Le tourisme représente 8% de l’emploi en Egypte. Le pays dépend relativement peu du tourisme, mais celui-ci contribue en partie à l’économie locale, à hauteur de 8,5% du PIB. Source: World Travel and Tourism Council (WTTC).

L'impact de l'activité humaine sur les écosystèmes terrestres en Égypte est jugé faible, notamment car l'Egypte contient une région à faible empreinte humaine avec la zone désertique du Sahara qui réduit la pression humaine globale sur son territoire. Source: Wildlife Conservation Society.

Le taux d’intégrité de biodiversité moyen de l'Égypte est de 74%, signifiant une perte de biodiversité modérée par rapport à un écosystème de référence sur lequel l'impact humain est minime. Le pays a fait d'importants efforts de protection de la biodiversité dès les années 1990, notamment pour protéger ses milieux marins. Source: UN Biodiversity Lab.

De 2000 à 2020, l’Égypte a enregistré une augmentation de 12% de couverture forestière, représentant 2 160 hectares de nouvelles terres arborées. Avec 96% de son territoire recouvert par le désert, l’Égypte a mis en place une campagne de reforestation massive afin de lutter contre la sécheresse. Source: Global Forest Watch.

L’indice de performance environnementale permet d’évaluer dans quelle mesure les pays se rapprochent des objectifs fixés en matière de politique environnementale. L'Égypte est classée 127/180, avec un score de 35.5/100. Le pays a un score de 43.7 en termes de vitalité des écosystèmes, 31.5 en termes de santé et 28.5 en termes de politique climatique. Source: Indice de performance environnementale - Université de Yale.

Malgré une très grande richesse culturelle, l'Égypte compte seulement 15 sites et héritages culturels classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le pays est célèbre pour être l'un des berceaux de la civilisation antique, avec de très nombreaux temples datant des pharaons. De plus, le pays est appréciée comme destination balnéaire. Source: UNESCO.

En Égypte, la gestion des déchets est mauvaise. Le pays a une très mauvaise gestion des déchets solides (en termes de collecte et de traitement) avec un score de 24.2/100 et une très faible proportion de matériaux recyclables (score de 26.6/100). De plus, le pays émet énormément de déchets plastiques dans les océans (score de 4.3/100). Source: Indice de performance environnementale (gestion des déchets) - Université de Yale.